BRUXELLES, 17 novembre (Reuters) - Belgacom a annoncé que son directeur financier, Ray Stewart, et le président de son conseil d'administration, Stefaan De Clerck, assumeraient à titre temporaire les fonctions de l'administrateur délégué, Didier Bellens, révoqué par le gouvernement après des critiques répétées visant l'Etat actionnaire.

Le conseil d'administration, a précisé l'opération de télécommunications dans un communiqué samedi, "a par ailleurs décidé de lancer immédiatement la procédure de recrutement d'un nouvel administrateur délégué", par l'intermédiaire d'un cabinet de chasseurs de tête.

Le Premier ministre, Elio di Rupo, avait lui-même annoncé vendredi soir la révocation de Didier Bellens, en arguant d'un "manquement grave aux devoirs auxquels l'administrateur délégué est tenu".

Lors d'une conférence de presse, le chef du gouvernement a expliqué que des "incidents répétés" et des "propos dénigrants, voire injurieux", avaient "irrémédiablement rompu la confiance" entre l'administrateur délégué et l'Etat.

De fait, alors que l'Etat belge possède 53,5% du capital de Belgacom, Didier Bellens avait notamment critiqué ces derniers mois la réglementation en vigueur sur le marché belge, qui empêche selon lui le déploiement des réseaux "4G" à Bruxelles.

La presse avait en outre rapporté des propos tenus devant des responsables d'entreprises à Bruxelles dans lesquels il comparait l'Etat percevant les dividendes des entreprises publiques à un enfant venant quémander un cadeau à Saint-Nicolas.

Ancien dirigeant de la holding GBL, propriété de l'homme d'affaires Albert Frère, et du groupe de médias RTL , Didier Bellens dirigeait Belgacom depuis mars 2003 et son mandat courait jusqu'en 2015.

* Communiqué de Belgacom: http://link.reuters.com/pug74v (Robert-Jan Bartunek; Marc Angrand pour le service français)