Puma cède 2,4% à 76,26 euros, pénalisé par la cession par Kering de 5,9% de son capital pour 655,6 millions d'euros, correspondant à un prix de cession de 74,5 euros par action Puma. Le groupe français recule d'1,2% à 576,10 euros, un repli plus marqué que le reste du secteur. Kering conserve 9,8% du capital de l'équipementier sportif allemand, dont le flottant progresse pour atteindre environ 61,7% selon UBS.

Le produit net de la transaction sera affecté aux besoins généraux de Kering et renforcera encore davantage sa structure financière, a précisé le géant du luxe dans un communiqué. 

Kering s'est désengagé de Puma en 2018 en distribuant 70% du capital de l'allemand à ses actionnaires pour n'en conserver qu'environ 16%.

Le groupe français avait pris acte de son échec à hisser la marque au niveau de Nike et Adidas. Surtout, les marchés infligeaient jusque là au titre Kering une décote compte tenu du fait qu'il n'était pas un "pure player" du luxe. Dans ce cadre, cette cession n'est guère une surprise.

"Sur le plan stratégique, le désengagement de Puma a été initié depuis plusieurs années et est en cohérence avec une stratégie visant à centrer les activités du groupe sur le luxe", a ainsi commenté Invest Securities.

"Toutefois, nous observons que le timing de ce placement - alors que Kering affche une position financière solide (la dette nette représente 0,2 fois l'Ebitda) - pourrait soulever des questions sur l'utilisation potentielle de son bilan", souligne UBS, qui a malgré tout réitéré son opinion d'Achat et son objectif de cours de 640 euros.

Enfin, Jefferies a confirmé aujourd'hui sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 570 euros sur Kering dans la perspective de la publication du chiffre d'affaires au troisième trimestre 2020, le 22 octobre prochain.

Le courtier table sur une bonne performance du groupe, et notamment de sa principale marque, Gucci, après un semestre affecté par la pandémie.