Quoi qu'il arrive, la coopération se poursuivra entre les membres du pacte, signé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés extérieurs, dont la Russie, regroupés sous le vocable Opep+, a dit Pavel Sorokine à Reuters.

La décision sur l'avenir de l'accord dépendra de l'état du marché pétrolier et de son éventuel équilibre, une situation qui devrait être plus claire lorsque s'ouvrira le sommet du Groupe des Vingt (G20) à Osaka, au Japon, fin juin, a observé le vice-ministre.

"Nous prendrons une décision qui sera fondée sur les besoins du marché", a-t-il dit, dans un entretien donné la semaine dernière en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg et qui a pu être publié ce lundi.

"Nous prendrons une décision concertée et quoi qu'il en soit la coopération se poursuivra", a ajouté Sorokine, notant que l'état des relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis sera l'un des éléments du marché à prendre en compte.

La Russie est le seul exportateur pétrolier qui reste indécis sur l'opportunité de prolonger jusqu'à la fin de l'année l'accord d'encadrement, a par ailleurs déclaré Khalid al Falih, le ministre de l'Energie saoudien, dont les propos ont été rapportés par l'agence Tass.

Venu à Moscou pour s'entretenir avec son homologue russe Alexandre Novak, Khalid al Falih a ajouté qu'il y avait à l'évidence des désaccords en Russie sur cette question, qui doit faire l'objet d'une décision lors de la prochaine réunion de l'Opep à Vienne à la fin du mois.

"Il y a à l'évidence un débat dans le pays sur le volume exact que la Russie devrait produire au second semestre", a-t-il dit.

Le président russe, Vladimir Poutine, a admis jeudi dernier des divergences entre son pays et l'Opep sur le juste prix du pétrole, tout en assurant que les deux parties trouveraient un terrain d'entente lors de leur prochaine rencontre sur le sujet.

De son côté, Igor Setchine, le PDG du groupe pétrolier russe Rosneft, a mis en garde contre la prolongation d'un pacte dans lequel il voit une menace stratégique pour la Russie car il pourrait permettre selon lui aux Etats-Unis de s'octroyer une part du marché russe.

(Olessia Astakhova et Vladimir Soldatkine; Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)