Royal KPN progresse de 2,36% à la bourse d'Amsterdam, à 2,95 euros par action, après des révélations du Wall Street Journal selon lesquelles deux fonds d'investissement se seraient alliés pour racheter l'opérateur de télécommunication néerlandais. Citant des sources anonymes proches du dossier, le quotidien affirme que le fonds de private equity new-yorkais Stonepeak Infrastructure Partners et le suédois EQT pourraient faire une offre à plus de 3 euros par action KPN, ce qui valoriserait le groupe à 15 milliards d'euros.

"Les fonds s'apprêtent à effectuer une vérification préalable dans le but de soumettre une offre formelle au printemps, écrit le Wall Street Journal. Il est possible qu'ils prennent un autre partenaire et qu'ils soient confrontés à la concurrence".

Stonepeak et EQT n'en seraient pas à leur coup d'essai dans le domaine des télécommunication. En effet, le premier gère plus de 31 milliards de dollars d'actifs, dont Astound Broadband, le sixième plus grand fournisseur de télévision par câble aux États-Unis, qu'il a acquis en novembre dernier pour un montant de 8,1 milliards de dollars.

De son côté, EQT, qui gère 52,5 milliards d'euros d'actifs, connaît déjà le marché néerlandais grâce à sa participation dans Delta Fiber Netherlands, un fournisseur de services à haut débit, de télévision et de téléphonie fixe. La société d’investissement détient également des actifs dans les télécoms allemands et maltais.

Par ailleurs, le suédois avait déjà approché KPN pour un éventuel rachat, avait rapporté Bloomberg en novembre dernier. A cette époque, la firme de Rotterdam était valorisée en bourse 11,1 milliards d'euros.

KPN, qui connait des difficultés récurrentes depuis le milieu des années 2010, a réalisé en 2020 un chiffre d'affaires et un bénéfice net en repli de 3,9% et 8,7% respectivement. Le premier réseau de fibre des Pays-Bas a même dû annoncé la création d'une joint venture avec le fonds de pension néerlandais APG, qui a accepté d'investir 440 millions d'euros, dans le but de raccorder 685 000 foyers et 225 000 entreprises supplémentaires au très haut débit d'ici 2026.