Séoul (awp/afp) - L'unité pharmaceutique du géant sud-coréen Samsung, Biologics, a levé près d'1,8 milliard d'euros lors de son entrée en Bourse jeudi, l'une des plus importantes opérations du genre jamais menée en Corée du Sud qui a vu l'action s'envoler.

Samsung Biologics produit des biomédicaments pour de grandes compagnies comme Bristol-Myers Squibb ou Roche dans ses usines installées à l'ouest de Séoul.

Le titre a fini en hausse de 5,88%, à 144.000 wons (133 euros), valorisant l'entreprise à près de 9.500 milliards de wons.

Samsung, qui cherche à trouver dans le biomédical un nouveau moteur de croissance, avait annoncé cette introduction boursière en avril.

L'unité avait été créée en 2011 alors que le groupe annonçait son intention d'investir 23.000 milliards de wons (18 milliards d'euros) dans les domaines de la santé et de l'énergie verte sur dix ans.

Cette introduction en Bourse est la deuxième plus importante jamais menée en Corée du Sud, permettant à Samsung de lever 2.250 milliards de wons (1,76 milliard d'euros), qui serviront à augmenter ses capacités de production ainsi que ses activités de recherche et de développement.

A l'issue de cette opération, Samsung C&T et Samsung Eletronics, le navire-amiral du conglomérat géant, détiennent 75% du capital de Biologics.

Les médicaments biologiques sont, à la différence des médicaments synthétiques, fabriqués à partir de substances biologiques, vivantes, telles que des cellules animales ou végétales, et sont plus complexes à produire.

L'entreprise est dans le rouge depuis des années pour cause d'investissements très lourds dans ses deux usines existantes et un projet de nouvel établissement qui doit ouvrir en 2018. Elle a enregistré une perte nette de 75,7 milliards de wons en 2015.

Lorsque la troisième usine ouvrira ses portes, Biologics sera le premier fabricant mondial de médicaments en termes de capacités de production, selon Woo Chang-Hee, analyste chez IBK Investment & Securities.

Le marché biopharmaceutique mondial doit augmenter de 448 milliards de dollars d'ici 2025 en raison du vieillissement constant de la population mondiale, selon l'analyste.

afp/rp