La direction australienne de la concurrence (ACCC) déclare dans un communiqué que "ce rapprochement, selon son étude préliminaire, pourrait réduire sensiblement la concurrence pour les projets de signalisation lourde dans les réseaux ferroviaires destinés aux passagers".

"Cette réduction dans la concurrence pourrait conduire à une hausse des prix et/ou à des prestations de services inférieures pour les clients et/ou à une innovation moindre", ajoute-t-elle.

L'ACCC devrait rendre sa décision définitive le 29 novembre.

Le régulateur attend d'ici le 20 septembre des précisions sur la concurrence entre Siemens et Alstom et d'autres fournisseurs de systèmes de signalisation en Australie.

L'ACCC veut également savoir dans quelle mesure d'autres fournisseurs pourraient entrer ou se développer en Australie si la nouvelle entité Siemens-Alstom voulait augmenter ses prix ou réduire les niveaux de prestations.

Les groupes français et allemand ont annoncé leur projet de rapprochement en septembre 2017 afin de mieux lutter contre le géant chinois CRRC et le canadien Bombardier.

En juillet, la Commission européenne a ouvert une enquête approfondie sur cette éventuelle fusion, craignant que la concentration ne réduise la concurrence pour la fourniture de plusieurs types de trains et de systèmes de signalisation.

Face aux inquiétudes exprimées par l'Australie, Alstom et Siemens ont réitéré jeudi leur intention de finaliser leur rapprochement au premier semestre 2019.

(Sonali Paul; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Alstom, Siemens, Bombardier, Inc., CRRC Corp Ltd