MELBOURNE, 8 juillet (Reuters) - Un indépendantiste, Louis Mapou, a été élu président du gouvernement en Nouvelle-Calédonie, pour la première fois depuis la signature de l'accord de Nouméa de 1998.

Cette élection intervient quelques mois avant le troisième et dernier référendum sur l'indépendance de ce territoire français du Pacifique.

Les deux référendums précédents, qui se sont déroulés en 2018 et en 2020, ont vu le non à l'indépendance l'emporter, mais le pourcentage de votants opposés à cette idée a baissé, passant de 56,7% en 2018 à 53,26% en 2020.

"Je me félicite de l’accord au sein du gouvernement de Nouvelle-Calédonie pour désigner son président", a déclaré dans un tweet Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-Mer.

"J’adresse mes félicitations à Louis Mapou et lui souhaite pleine réussite : à Paris ou en visioconférence, je l’invite à un échange prochain sur nos différents sujets communs", a-t-il ajouté.

Louis Mapou, âgé de 62 ans, est membre du conseil d'administration d'Eramet, qui exploite des mines de nickel en Nouvelle-Calédonie. Il a travaillé comme directeur général de l'Agence de développement rural et d'aménagement foncier de 1998 à 2005.

La Nouvelle-Calédonie, riche en nickel, suscite l'intérêt d'entreprises internationales en raison notamment de la forte croissance des véhicules électriques, une activité très consommatrice de matières premières. (Melanie Burton; version française Camille Raynaud, édité par Jean-Michel Bélot)