13 septembre (Reuters) - Les révélations d'un ancien responsable de la sécurité de Twitter devenu lanceur d'alerte indiquent qu'au moins un agent des services de renseignement chinois travaillait pour la société, a déclaré mardi le sénateur américain Chuck Grassley avant une audition du lanceur d'alerte.

Peiter "Mudge" Zatko, un ancien pirate informatique embauché par Twitter pour assurer sa sécurité, jusqu'à son licenciement l'an dernier, a déclaré pendant cette audition devant le Sénat des Etats-Unis que des employés de Twitter craignaient que le gouvernement chinois soit en mesure de siphonner les données des clients du réseau social.

Il a souligné que certains responsables de Twitter voulaient développer les activités de la plateforme en Chine dans le but de maximiser les revenus tirés des annonceurs chinois, tandis que d'autres y étaient plus réticents en raison notamment des tensions croissantes entre Pékin et Washington.

Le lanceur d'alerte a aussi révélé que "le FBI avait informé Twitter qu'un agent chinois avait infiltré la société", a dit le sénateur Grassley, sans fournir plus de précisions.

L'élu républicain a noté que le directeur général de Twitter, Parag Agrawal, avait refusé de comparaître devant le Sénat de crainte que cela ne compromette l'action en justice intentée par la société basée à San Francisco contre Elon Musk après la décision du patron de Tesla de renoncer à son offre d'achat du réseau.

Twitter doit annoncer ce mardi le résultat du vote de ses actionnaires sur la vente à Elon Musk. Des sources ont déclaré à Reuters qu'une majorité d'entre eux s'étaient prononcés en faveur de l'accord.

(Reportage de Sheila Dang et David Shepardson, version française Tangi Salaün, édité par Bertrand Boucey)