L'indice S&P-500 a grignoté 0,01 point à 1.947,17 point, une avance nulle en pourcentage mais suffisante pour mettre fin à trois séances de baisse.

Dans la matinée, sous la pression des marchés européens déçus par l'inaction de la Banque centrale européenne, le S&P, indice de référence des gérants américains, avait perdu jusqu'à 1%, passant brièvement sous sa moyenne mobile à 150 jours pour la première fois depuis novembre 2012.

L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs, en baisse de 1,40% mercredi, a fini de son côté sur un recul négligeable de 0,01 point (-0,02%) à 16.801,05 points, 25 points au-dessus de son plus bas du matin.

Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a regagné 8,11 points ou 0,18% à 16.801,05.

Le Russell 2000 a repris 1,01% à 1.096,38, revenant ainsi à moins de 10% de son pic de l'année alors que cet écart dangereux l'avait fait techniquement entrer en zone de correction la veille.

L'indice Vix du CBOE qui mesure la volatilité est retombé de 3,3% à 16,16 après avoir grimpé jusqu'à 17,98, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis mars.

"Manifestement des acheteurs sont revenus sur le Russell avec l'idée que la baisse n'irait pas plus loin. Mais pour autant les marchés actions restent dépourvus d'orientation et les gens ne savent pas trop où l'on va. Du coup, beaucoup de traders sont restés sur la touche", commente Mark Grant, chez Southwest Securities à Fort Lauderdale.

L'attente des chiffres de l'emploi de septembre, vendredi, a aussi favorisé la prudence. Les économistes tablent en moyenne sur 215.000 créations de postes mais un bon chiffre risque d'être mal perçu par la Bourse puisqu'il renforcera les anticipations de remontée des taux de la Réserve fédérale.

"Il va falloir attendre quelques jours pour voir si on a vraiment trouvé un plancher", observe Bruce McCain, responsable des investissements chez Key Private Bank à Cleveland.

TESLA EN VEDETTE

Le bancaires et les valeurs de grande consommation ont mené le rebond alors que le compartiment de l'énergie est resté à la traîne avec les cours du pétrole, qui ont touché de nouveaux plus bas de l'année même si le brut léger américain s'est repris en fin de séance sur le Nymex.

L'indice S&P de l'énergie a cédé 0,38%, la plus forte baisse des principaux indices sectoriels, mais en terminant lui aussi au-dessus des ses plus bas. Halliburton en particulier a perdu 1,65% mais Exxon (+0,47%) est reparti à la hausse.

Nike (+1,82%), Home Depot (+1,34%) et Goldman Sachs (+1,20%) ont enregistré les trois plus fortes hausses du Dow Jones, dont 20 des 30 composantes ont fini en repli.

Sur le Nasdaq, le constructeur de voitures électriques Tesla (+4,65%) a tenu la vedette après un tweet sibyllin de son PDG Elon Musk laissant espérer l'annonce d'un nouveau modèle le 9 octobre.

Twitter, également en vue, a gagné 3,58% à la faveur d'un relèvement de la recommandation de JP Morgan, qui conseille désormais de surpondérer la valeur.

La séance a aussi été marquée par les débuts en Bourse réussis de Wayfair, distributeur en ligne de meubles et de produits pour la maison. Le titre, introduit à 36 dollars - un prix qui valorise le groupe fondé en 2002 à trois milliards de dollars (2,4 milliards de dollars) - a fini à 37,72 après être monté initialement jusqu'à 39,43.

Quelque 7,7 milliards de titres ont changé de mains sur les différents marchés boursiers américains, contre une moyenne de 6,1 millions le mois dernier, selon BATS Global markets.

(Yasmeen Abutaleb et Caroline Valetkevitch, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Tesla Motors Inc, Twitter Inc, WAYFAIR