New York (awp/afp) - L'établissement financier canadien Banque Scotia a accepté mercredi de verser au total 127,4 millions de dollars américains pour solder des poursuites des autorités américaines, qui l'accusent de mauvaise conduite sur les marchés financiers.

Le département américain de la Justice, le DoJ, et l'autorité chargée de superviser les marchés des matières premières aux Etats-Unis, la CFTC, avaient engagé des enquêtes sur certaines pratiques de Banque Scotia visant à manipuler les cours sur les marchés des métaux précieux.

Pour influencer les prix de l'or et de l'argent, quatre courtiers de la banque ont passé entre 2008 et 2016 des milliers d'ordres qu'ils annulaient juste avant qu'ils soient exécutés, explique le DoJ dans un communiqué.

Banque Scotia, basée à Toronto, avait déjà été condamnée par la CFTC à une amende de 800.000 dollars en 2018 dans ce dossier, mais l'autorité a découvert par la suite que l'entreprise avait à plusieurs reprises menti au cours de l'enquête et que les manipulations étaient bien plus importantes que ce qui avait été déterminé dans un premier temps.

L'établissement a accepté de verser 77,4 millions de dollars dans cette affaire au DoJ et à la CFTC.

La CFTC reproche également à l'établissement canadien de ne pas avoir fourni à temps des informations réglementaires sur des dizaines de milliers d'opérations de négociations de produits dérivés et d'avoir enfreint les règles sur la conformité des opérations. Elle accuse là aussi la banque de lui avoir transmis dans un premier temps des informations incorrectes ou trompeuses à ce sujet.

Pour cette affaire, Banque Scotia va payer 50 millions de dollars.

En plus des amendes, l'établissement canadien s'est engagé à embaucher une personne indépendante s'assurant que la société respecte les règles de conformité.

Dans un communiqué, Banque Scotia rappelle avoir déjà "constitué une réserve couvrant l'intégralité des paiements au cours des précédents trimestres".

afp/rp