Le joaillier new-yorkais a en conséquence réduit sa prévision de bénéfice annuel.

Swatch, premier horloger mondial, et Tiffany avaient passé un accord en 2007 en vue de concevoir des montres sous la marque Tiffany. Prévu pour durer 20 ans, l'arrangement n'a jamais donné les résultats escomptés et l'accord a été rompu dans la douleur en 2011.

Les deux sociétés se sont mutuellement poursuivies en justice aux Pays-Bas, pays où leur coentreprise était enregistrée. Le dossier a fait l'objet d'une procédure d'arbitrage en 2012.

Swatch Group reprochait à Tiffany de bloquer ou retarder systématiquement le développement de l'entreprise commune, tandis que Tiffany affirmait que Swatch n'honorait pas les termes du contrat, notamment en termes de distribution.

La dissolution de cette coentreprise est un sérieux revers pour Tiffany qui aspirait à devenir l'un des acteurs importants des montres de luxe.

Michael Kowalski, le PDG de Tiffany, "choqué et particulièrement déçu" du jugement, a dit que le joaillier poursuivrait son propre plan de conception, production et distribution de ses propres montres.

Tiffany a précisé qu'il inscrirait une charge de 295 à 305 millions de dollars au quatrième trimestre, en conséquence de ce jugement. Cette charge réduira le bénéfice de 2,30 à 2,35 dollars par action après dilution. Tiffany projetait en novembre un BPA de 3,65 à 3,75 dollars sur l'exercice fiscal clos en juin.

L'action Tiffany a terminé à 90,62 dollars vendredi.

Silke Koltrowitz, Ryan Vlastelica et Phil Wahba; Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Danielle Rouquié

Valeurs citées dans l'article : Tiffany & Co., The Swatch Group Ltd.