(Répétion d'une dépêche déjà publiée dimanche)

LONDRES, 26 mars (Reuters) - Royal Dutch Shell peine à régler à l'Iran une facture de près d'un milliard de dollars (754 millions d'euros) de pétrole brut, les sanctions européennes et américaines rendant quasi impossibles les opérations de paiement, a-t-on appris de sources industrielles.

Le géant pétrolier doit une lourde somme à la compagnie nationale iranienne du pétrole (NIOC) à la suite de livraisons de brut, ont dit à Reuters quatre sources, l'une d'elle donnant un montant proche d'un milliard de dollars.

Une dette de cette ampleur équivaut à peu près aux cargaisons de quatre grands pétroliers, soit environ huit millions de barils.

"C'est un sujet très sensible et très difficile. Shell veut rester en bons termes avec l'Iran, tout en respectant les sanctions", a dit une source industrielle.

Un porte-parole du géant anglo-néerlandais n'a pas souhaité faire de commentaire. Le directeur général de Shell, Peter Voser, avait dit début mars que le groupe réceptionnerait ses dernières livraisons de brut iranien "d'ici quelques semaines".

L'Union européenne a durci ses sanctions financières et interdit les importations de pétrole iranien fin janvier, mais a donné aux entreprises jusqu'au 1er juillet pour cesser progressivement leurs activités en cours.

Les acteurs du marché notent qu'il est déjà devenu extrêmement difficile de payer et se faire livrer du brut iranien.

Avec des volumes de contrats s'élevant à 100.000 barils par jour, Shell est le deuxième client privé de l'Iran, au côté du français Total et derrière le turc Tupras. (Richard Mably, Peg Mackey, Natalie Huet pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : TOTAL, Turkiye Petrol Rafinerileri A.S.