New York (awp/afp) - Wall Street hésitait mardi à la mi-séance à poursuivre sa hausse de la semaine précédente, ne sachant comment interpréter le brusque ralentissement d'un indicateur sur l'activité dans les services: le Dow Jones prenait 0,08% et le Nasdaq 0,31%.

Vers 16H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 14,83 points à 18.506,79 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 16,02 points à 5.265,92 points. L'indice élargi S&P 500 progressait de 2,77 points, soit 0,13%, à 2.182,75 points.

"Les chiffres dans les services ont été décevants, avec la croissance du secteur la moins rapide en 6 ans", a indiqué Alan Skrainka de Conerstone Wealth Management avant d'ajouter que "cela constituait sans aucun doute un avertissement".

L'indice non-manufacturier aux Etats-Unis, publié mardi par l'association professionnelle ISM, a cédé 4,1 points de pourcentage en août pour s'établir à 51,4%, se maintenant toutefois légèrement au-dessus du seuil de 50% délimitant la frontière entre contraction et progression de l'activité.

"Cela réduit les chances d'une hausse des taux d'intérêts en septembre, mais cela augmente les inquiétudes sur la santé de l'économie et de la croissance", a expliqué Alan Skrainka.

Au delà de l'interprétation à donner à ces chiffres, plusieurs analystes ont fait part de leurs doutes quant à la solidité de ces données.

"Il faut se méfier des changements survenus d'un coup", ont signalé les experts de Panthéon dans une note, à l'unisson de Jim O'Sullivan de HFE qui a fait remarquer que "ce changement brusque parait en contradiction avec la vigueur indiquée par les demandes d'emploi et qu'il n'y a pas d'explication claire dans le texte de ces rapports".

"Il ne faut pas surinterpréter des chiffres portant sur un seul mois", a résumé Alan Skrainka.

Après un week-end de trois jours pour cause de "Labor Day" aux Etats-Unis, les marchés parvenaient toutefois à résister, soutenus par la volonté de "poursuivre leurs gains de la semaine précédente, à la suite des chiffres de l'emploi plus faibles qu'attendu", ont indiqué les analystes de Wells Fargo dans une note.

"L'atmosphère de résistance ce matin peut être attribuée à des fusions-acquisitions", a ajouté Patrick O'Hare de Briefing.

- Spectra Energy grimpe -

Sur le front des valeurs, l'opérateur d'oléoducs canadien Enbridge (+3,15% à 54,93 dollars) va acheter son rival américain Spectra Energy, en progression de 13,11% à 40,89 dollars, et ainsi devenir le plus grand groupe d'infrastructures pétrolières d'Amérique du nord, selon un communiqué.

Le constructeur de camions Navistar gagnait un spectaculaire 41,01% à 19,84 dollars à la suite de l'annonce d'une prise de participation dans son capital de 16,6% par l'allemand Volkswagen qui accède ainsi au marché américain du poids lourd.

Le groupe pharmaceutique et chimique allemand Bayer s'est dit prêt à améliorer de 125 à 127,50 dollars son offre sur Monsanto qui prenait 0,24% à 107,70 dollars.

Le conglomérat industriel General Electric (GE) perdait 1,34% à 30,87 dollars après avoir fait part de son intention de racheter, pour 1,4 milliard de dollars, deux entreprises européennes spécialisées dans l'impression 3D, les sociétés suédoise Arcam AB et allemande SLM Solutions Group.

La société spécialisée dans le diagnostic moléculaire Cepheid bondissait de 51,78% à 52,24 dollars après l'offre de rachat par le conglomérat industriel Danaher (-1,84% à 79,70 dollars) totalisant 4 milliards de dollars, dette comprise.

Le géant des médias et du divertissement 21st Century Fox, maison mère de Fox News, perdait 1,10% à 24,28 dollars après avoir annoncé un accord avec une ancienne présentatrice accusant Roger Ailes, l'ex-PDG de la chaîne de télévision, de harcèlement sexuel.

Le marché obligataire montait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculant à 1,547% contre 1,603% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,234% contre 2,276% précédemment

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