Zurich (awp) - TX Group, La Mobilière, Ringier et General Atlantic ont créé une coentreprise dans l'immobilier, les véhicules, les services financiers et les places de marché. L'éditeur diversifié zurichois contrôlera 31% du capital-actions, Ringier et la Mobilière 29,5% chacun et General Atlantic 10%, selon un communiqué paru mardi. A terme, la nouvelle entité, qui sera dirigée par Gilles Despas, le patron actuel de Scout24, a pour objectif d'entrer en Bourse.

En clair, les portails Homegate, Ricardo, tutti.ch et Scout24 seront fusionnés et feront partie de la nouvelle entité. Lors d'une conférence de presse, Marc Walder, le patron de Ringier, s'est dit convaincu que la nouvelle société sera suffisamment compétitive pour à terme se faire coter sur le marché des actions.

"Presque tous les Suisses font appel à ces portails", a constaté M. Despas. Cette fusion offre donc de réelles opportunités de générer de la valeur ajoutée. Lothar Lanz, le président du conseil d'administration, anticipe un grand potentiel pour la nouvelle firme car chaque portail spécialisé jouit "déjà d'un bon positionnement sur le marché et la fusion ne fera que le renforcer". M. Lanz s'est voulu rassurant pour le millier de collaborateurs concernés, expliquant que ce qui compte c'est la croissance de la coeentreprise, pas sa consolidation.

Par ailleurs, TX Group a signé un bon résultat semestriel, renouant avec la rentabilité grâce à la reprise économique, la croissance des offres numériques et une gestion particulièrement stricte des coûts. Néanmoins les chiffres de la société zurichoise restent éloignés de ceux enregistrés avant la crise. Quant à la situation sur le marché de la publicité et du placement, elle est restée tendue, mais ce segment devrait rebondir au deuxième semestre.

Le chiffre d'affaires a progressé de 5,1% à 453,3 millions de francs suisses. Le groupe a retrouvé les chiffres noirs à l'opérationnel, le résultat d'exploitation (Ebit) s'étant établi à 15,4 millions, contre une perte opérationnelle de 107,5 millions il y a un an. Parallèlement, le bénéfice net s'est inscrit à 21,2 millions, contre une perte nette de 109,4 millions auparavant.

Ce résultat comprend des éléments exceptionnels, avec un paiement de 13,25 millions de dollars provenant d'un litige juridique lié à Trendsales, une plateforme danoise dédiée à mode de seconde main, dans laquelle TX détenait une participation jusqu'en octobre de l'année dernière.

Impressum exige de renoncer à de nouvelles réductions de coûts

Les mesures prises pour réduire les coûts ont porté leurs fruits, avec 70 millions de francs suisses d'économies réalisées dans la période sous revue. Compte tenu des bons résultats semestriels, Impressum, la plus grande association de journalistes suisses, exige que Tamedia renonce à son plan de baisse des coûts de 70 millions par an.

Elle se réjouit de noter que Tamedia dispose désormais des fonds pour soutenir un plan social satisfaisant. Pour rappel, Impressum est en train de négocier avec Tamedia un plan social en Suisse alémanique pour atténuer les conséquences du plan de mesures d'économies. En Suisse romande, l'éditeur s'est dit prêt à un geler les licenciements jusqu'en juin 2022, un délai qui devrait être prolongé, selon Impressum. Elle encourage également l'entreprise à renoncer, à nouveau, à verser un dividende à ses actionnaires au titre de 2021.

Comme à son habitude la direction ne s'est lancée dans aucune prévision chiffrée sur la suite de l'exercice. Dans le communiqué, Pietro Supino, le président et éditeur du TX Group, s'est contenté de faire savoir qu'il abordait le second semestre "avec confiance".

La nominative TX Group s'est envolée de pratiquement 20% sur la journée de mardi, pour clôturer à 107 francs suisses. Le SPI de son côté s'est érodé de 0,30%.

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