Uber roule à vive allure vendredi sur les marchés actions américains, avec un gain de 8,79% à 40,35 dollars. Et pour cause : le géant américain de la réservation de voitures avec chauffeur (VTC) a promis l’atteinte de la rentabilité pour le dernier trimestre 2020, alors qu’il visait la fin 2021 jusque-là. Les mesures de réduction des coûts prises par la firme américaine devraient porter leurs fruits. « (…) L'ère de la croissance à tout prix est révolue », a assuré Dara Khosrowshahi, le directeur général d’Uber.

" 2019 a été une année de transformation pour Uber et je suis satisfait de nos progrès, qui ont permis de respecter les engagements que nous avons pris envers nos actionnaires sur la voie de la rentabilité ", a ajouté le dirigeant.

En attendant, les résultats du groupe restent ancrés dans le rouge. Au quatrième trimestre 2019, Uber a accusé une perte nette de 1,1 milliard de dollars, ou -64 cents par action, à comparer avec une perte nette de 887 millions de dollars, ou -1,98 dollar par action, un an plus tôt. Le consensus attendait toutefois une perte plus lourde à -68 cents par action.

Pour sa part, le chiffre d'affaires d'Uber s'établit à 4,07 milliards de dollars au quatrième trimestre, en hausse de 37% sur un an.

Sur l'ensemble de l'année, les pertes d'Uber ressortent à 8,5 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 14,1 milliards de dollars.

Au vu de cette publication, Goldman Sachs a relevé son objectif de cours de 44 à 49 dollar sur le titre Uber, tout en maintenant sa recommandation d'Achat.

Le broker américain continue de croire que le rapport risque-avantage lié au fait de posséder le leader de la mobilité dans son portefeuille est favorable à mesure que le secteur mûrit et s'oriente vers la rentabilité, en particulier compte tenu de la résistance évidente de la demande des consommateurs lorsque l'entreprise augmente les prix et réduit les incitations.