(Alliance News) - L'avenir de Visibilia Editore Spa ne tient qu'à un fil et le plan de sauvetage, qui sert également à éviter d'autres problèmes juridiques à l'actionnaire principal historique, la ministre Daniela Santanchè, est maintenant beaucoup plus difficile à mettre en œuvre. C'est ce que rapporte La Repubblica.

"Alors que les enquêteurs se penchent sur les raisons qui ont conduit au suicide du président de la maison d'édition, Luca Ruffino, dont les funérailles ont eu lieu en privé la semaine dernière, il y a des échéances précises à respecter", écrit le journal.

Mais sans le partenaire le plus liquide en termes de capital, qui mettra de l'ordre dans les comptes ? SIF Italia Spa, la société dirigée par Ruffino qui est entrée dans Visibilia, aura-t-elle encore la volonté d'investir", s'interroge La Repubblica.

La première véritable échéance est toute proche : le 31 août, le rapport semestriel doit être approuvé, et c'est là que l'on saura si SIF Italia a encore la volonté de poursuivre Visibilia, qui navigue en eaux troubles.

Outre la dette envers le fisc, il faut garantir les paiements aux employés et aux fournisseurs et récupérer 1,5 million d'euros auprès du ministre, qui a mis en gage ses biens personnels.

Quoi qu'il en soit, il faudra également rectifier certains chiffres dans le rapport semestriel afin de ne pas répéter les montants des états financiers précédents qui se sont retrouvés dans le collimateur d'un rapport du ministère public, qui a ouvert une enquête pour fausse comptabilité et a enquêté sur Santanchè, comme le rappelle le journal.

Au centre des expertises, qui ont analysé les documents saisis par la Guardia di Finanza en mars dernier, il y a surtout la société Visibilia srl, concessionnaire publicitaire des journaux du groupe - Visto, Novella2000 et aussi de titres externes, comme Il Giornale - qui a vendu en 2019 son unité commerciale à une Srl créée pour cette opération, le concessionnaire Visibilia, se garantissant en tant que cédant une plus-value de 2,9 millions d'euros, grâce aux bons comptes inscrits dans les états financiers.

"Mais ces mêmes comptes, pour les techniciens de l'accusation, n'étaient pas en ordre et déjà de 2016 à 2019, si les postes de crédit corrects avaient été inscrits au bilan, les actifs auraient marqué un moins 8 millions d'euros."

"Le même mécanisme anormal aurait été utilisé pour un autre transfert de branche d'entreprise, celui de Visibilia Editore à Visibilia Editrice. Sans une intervention sur le bilan dès le prochain rapport semestriel, la situation risque de rester critique. Et, outre l'échéance du 31 août, il y a une autre date délicate : l'audience du tribunal du 14 septembre sur la procédure ouverte à la suite d'une plainte des petits actionnaires contre les anciens "administrateurs" de la société.

Le cours de l'action de Visibilia Editore est en hausse de 18 %, à 1,31 euro par action. Depuis le jour du suicide du président, l'action a gagné plus de 240% sur la Piazza Affari, passant de 0,92 euros le 7 août.

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Par Giuseppe Fabio Ciccomascolo, reporter principal d'Alliance News

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