Pékin (awp/afp) - Le fondateur d'Evergrande, l'un des conglomérats privés les plus endettés de Chine, a été démis de ses fonctions de PDG de la branche immobilière du groupe à la santé financière précaire, selon une note officielle publiée mardi.

Evergrande est l'une des plus grosses entreprises privées chinoises. Le groupe, dont l'immobilier est la principale activité, dit employer 200.000 personnes et générer 3,8 millions d'emplois dans le pays.

Son fondateur, Xu Jiayin, est la cinquième fortune de Chine, selon le cabinet spécialisé chinois Hurun. Mais Evergrande a multiplié ces dernières années les acquisitions, profitant de la frénésie dans l'immobilier.

Résultat: le groupe est aujourd'hui lourdement endetté. Son ardoise était évaluée à 5.655 milliards de yuans (743 milliards d'euros) en janvier 2021, date de la dernière publication de ses comptes.

Xu Jiayin n'est désormais plus le PDG de Hengda Real Estate, la branche immobilière d'Evergrande, selon une note publiée sur un site gouvernemental d'information sur les entreprises.

Le document ne précise pas la raison de son départ mais la presse chinoise indique que M. Xu a été "relevé de ses fonctions". Il reste toutefois président du groupe.

La nouvelle n'a guère rassuré les marchés. L'action d'Evergrande a clôturé en baisse de 4,34% à la Bourse de Hong Kong.

Le titre a déjà perdu 62% de sa valeur depuis début 2021, signe des inquiétudes persistantes des investisseurs concernant la solidité financière du groupe.

Evergrande s'est lancé ces dernières années dans une diversification tous azimuts.

L'entreprise est notamment propriétaire du club de football Guangzhou FC, basé à Canton (sud) et entraîné par le champion du monde italien Fabio Cannavaro.

Elle est également présente sur le florissant marché de l'eau minérale et de l'alimentaire, avec sa marque Evergrande Spring.

Evergrande a par ailleurs créé des parcs de loisirs pour enfants, voulus "plus grands" que ceux de son rival Disney.

Et il a également investi dans le tourisme, internet, le numérique, les assurances, la santé ou encore la voiture électrique.

afp/rp