WASHINGTON, 21 mars (Reuters) - Les reventes de logements aux Etats-Unis ont augmenté en février, à leur plus haut niveau depuis un an, dans un contexte d'amélioration de l'offre, une tendance qui, conjuguée à la baisse des taux immobiliers, pourrait soutenir l'activité au cours du printemps.

La National Association of Realtors (NAR) a fait état jeudi d'un bond de 9,5% des reventes le mois dernier, à 4,38 millions en rythme annualisé, le niveau plus élevé depuis février 2023.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une baisse des reventes de logements à 3,94 millions, après 4,00 millions en janvier.

Les stocks de logements ont bondi de 5,9% à 1,07 million d'unités le mois dernier. Cela représente une hausse de 10,3% sur un an.

"L'offre supplémentaire de logements contribue à satisfaire la demande du marché", souligne Lawrence Yun, chef économiste chez NAR.

L'offre devrait encore s'améliorer puisque le gouvernement américain a indiqué mardi que la construction de maisons pour une famille avait atteint en février son plus haut niveau depuis deux ans, tandis que le nombre total de logements achevés avait grimpé à un niveau observé pour la dernière fois en janvier 2007.

Le taux d'emprunt dans l'immobilier sur 30 ans a reculé ces dernières semaines après avoir flirté avec le niveau de 7% fin février, selon les données de l'agence de financement hypothécaire Freddie Mac.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a laissé mercredi le taux des "fed funds" inchangé, dans la fourchette de 5,25% à 5,50%, tout en indiquant prévoir toujours une baisse du coût du crédit de trois quarts de point de pourcentage d'ici la fin de l'année.

Les reventes de logements, qui représentent une grande partie du marché immobilier aux Etats-Unis, ont cependant chuté de 3,3% en février en rythme annuel.

Malgré l'augmentation de l'offre, le stock de logements reste bien inférieur aux près de deux millions d'unités disponibles avant la pandémie de COVID-19.

Au rythme des ventes de février, il faudrait 2,9 mois pour épuiser les stocks actuels de logements anciens, contre 2,6 mois il y a un an.

Le prix médian des logements anciens a augmenté de 5,7% par rapport à l'année précédente à 384.500 dollars en février.

Le mois dernier, les biens sont restés généralement sur le marché pendant 38 jours, contre 34 jours il y a un an.

Les primo-accédants ont représenté 26% des ventes, contre 27% il y a un an. Cette part est bien inférieure aux 40% qui, selon les économistes et les agents immobiliers, sont nécessaires pour parler d'un marché de l'immobilier robuste.

Les ventes au comptant ont représenté 33% des transactions, contre 28% il y a un an. Les ventes pour des motifs de difficulté, y compris les saisies, ont représenté 3% des transactions, un taux quasiment inchangé par rapport à l'année dernière. (Reportage Lucia Mutikani; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)