Séance de consolidation des marchés obligataires en Europe et lourd repli des T-Bonds US

Cette séance s'est avérée riche en indicateurs 'macro' aux Etats Unis mais les investisseurs retiendront surtout que les taux longs US ont battu ce mercredi un nouveau record annuel le '10 ans' à 1,754% au plus haut (et 1,734% ce soir) et de 2,45% sur le '30 ans'.

Le 'chiffre du jour', ce fut l'indice d'activité manufacturière de la Fed de Philadelphie : il s'envole de 23,1 vers 51,8 en mars, son plus haut en près de 50 ans (le 'Philly FED' était attendu inchangé).

C'est un peu tempéré par l'indice des indicateurs avancés aux Etats-Unis qui a augmenté un peu moins fortement que prévu au mois de février, de +0,2% au lieu de +0,3% selon le consensus, une modération sans doute due aux intempéries qui ont affecté le pays, annonce jeudi l'organisation patronale Conference Board.

Côté Europe, pas de chiffres marquants ce jeudi: les OAT se tendent cependant de +2Pts à -0,015%, les Bunds de +2,5Pts à -0,2600%... mais les BTP italiens se stabilisent vers 0,695%, idem pour les Bonos espagnols vers 0,38%.
Outre-Manche, les Gilts ont encore aggravé leur repli et se dégradent de +5Pts à 0,881%, inscrivant leur plus mauvaise clôture depuis mi-décembre 2019 (après 0,904% au pire moment de la séance.
La Banque d'Angleterre a maintenu sans surprise son taux directeur et le calibre de ses 'instruments' (notamment le 'QE').

Si la BoE s'était montrée ouverte à l'idée de taux négatifs au cours des derniers mois, l'avancée rapide des campagnes de vaccination au Royaume-Uni - qui augurent un vif rebond de la croissance cet été - la poussent à adopter un biais plus neutre aujourd'hui.


Rappel, la FED a révisé à la hausse ses perspectives de croissance et d'inflation (de +4,2% à +6,5%), l'institution dit écarter pour l'instant toute hausse de ses taux directeurs (inflation contenue à 2/2,1% en 2022 et 2023, après +2,4% en 2021, mais elle ne bougera pas).

'Les taux de long terme pourront donc continuer à monter sans que la Fed n'agisse, tant que les marchés du crédit et des actions résistent', réagit Patrice Gautry, chef économiste de l'Union Bancaire Privée.

'La Fed attend délibérément une hausse de l'inflation et une baisse du taux de chômage (...) avant de changer sa stratégie', ajoute l'analyste de l'UBP.

Copyright (c) 2021 CercleFinance.com. Tous droits réservés.