"Un plan de financement substantiel soutenant des politiques fortes sera annoncé une fois le programmé finalisé, dans les tout prochains jours", a annoncé dimanche le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn.

Le communiqué du FMI ne détaille pas l'ampleur du plan de soutien mais précise qu'il engagera, outre le Fonds monétaire international, l'Union européenne, certains gouvernements européens ainsi que des institutions régionales ou multilatérales.

L'objectif est de renforcer l'économie hongroise à moyen terme et d'améliorer son potentiel de croissance à long terme.

Confrontée au retrait massif des investisseurs étrangers, au plongeon de sa devise, le forint, et aux interrogations sur les capacités de financement des banques hongroises, la Hongrie a fait appel à une aide financière extérieure du FMI et de la Banque centrale européenne. Budapest négocie depuis début octobre avec le FMI.

Le problème hongrois réside dans la forte dépendance de ses bonds du Trésor aux investisseurs étrangers et dans le déséquilibre de ses finances.

De source proche du gouvernement hongrois, on estimait dimanche soir que le programme négocié avec le FMI était "d'une taille et d'une force convaincantes".

"Des discussions au plus haut niveau menées ces 24 ou 48 dernières heures ont permis de lever tous les obstacles significatifs, et les parties espèrent pouvoir signer un accord définitif dans la semaine à venir", a dit cette source à Reuters.

L'accord réduirait notamment l'exposition de la Hongrie au financement par les marchés extérieurs en lui donnant accès à des ressources d'urgence. "Les politiques qu'envisage la Hongrie justifie un niveau exceptionnel d'accès aux ressources du Fonds", a dit Strauss-Kahn.

Le FMI est parallèlement parvenu à un accord de principe sur l'octroi d'un prêt stand-by de 16,5 milliards de dollars à l'Ukraine et à un plan d'aide à l'Islande de 2,1 milliards de dollars.

Lesley Wroughton, avec Krisztina Thani à Budapest, version française Henri-Pierre André