Zurich (awp) - Les banques en Suisse ont réalisé la majeure partie des suppressions de postes, a affirmé mardi Klaus Abberger, économiste à l'institut d'études conjoncturelles KOF. Selon ce dernier, le secteur de l'assurance risque désormais de focaliser l'attention en matière de compression d'effectifs.

"Le plus gros est passé et la situation se stabilise" pour le secteur bancaire, a souligné M. Abberger lors d'une conférence de presse à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich.

Ce dernier a cependant précisé qu'il fallait différencier les grands établissements actifs à l'international et leurs homologues axés sur le marché domestique. "Les revenus et l'activité de négoce ont connu un démarrage difficile en début d'année, mais les perspectives sont positives et devraient encore s'améliorer dans les mois qui viennent", a poursuivi l'économiste.

Après les difficultés rencontrées par les banques locales dans leur activité avec les entreprises, notamment auprès des PME, ce secteur devrait rebondir grâce à une légère reprise conjoncturelle en Suisse. L'activité avec les clients privés devrait également soutenir les banques.

Le regain d'activité attendu chez les banques devrait aussi se ressentir dans d'autres acteurs, notamment les entreprises de services au secteur financier, dont les perspectives d'embauche et de croissance sont attendues en hausse, selon la dernière enquête conjoncturelle du KOF dévoilée mardi.

Après des années de marasme dans le secteur bancaire - et alors qu'UBS pourrait encore supprimer plusieurs centaines d'emplois - les réductions d'effectifs pourraient désormais se concentrer sur les assureurs, a estimé M. Abberger.

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