Il semblerait que les marchés obligataires européens ne partagent pas l'optimisme des économistes de Bruxelles qui se félicitent de la plus grande vigueur de nos économies (au vu des PMI publiés ce jeudi) sur fond d'assagissement de l'inflation (qui pourrait s'avérer très temporaire si le pétrole repart de l'avant après un test des 81,5/82$).

Dans le détail, l'indice flash PMI composite HCOB de l'activité globale dans la zone euro s'est redressé de 51,7 en avril vers 52,3 en mai, signalant ainsi une 3ème hausse mensuelle consécutive des niveaux d'activité du secteur privé de la région.

Dans l'Hexagone en revanche, l'indice PMI flash composite HCOB de l'activité globale s'est replié pour la première fois depuis le début de l'année, fléchissant de 50,5 en avril à 49,1 en mai, et repassant ainsi en zone de contraction après un bref retour à la croissance en avril.

La taux se dégradent eu Europe, dans le droit fil de la tension observée la veille : +6Pts de base sur nos OAT à 3,086% ainsi que sur les BTP italiens à 3,900% et +6,5Pts sur les Bunds à 2,6010%.
Outre Manche, les 'Gilts' se tendent de +4Pts vers 4,3050% et s'en sortent -pour une fois- mieux que les bons du Trésor en Euro et les T-Bonds américains.

Le '10 ans' US reflète à la fois une économie américaine très vigoureuse (mais dopée aux déficits) et les inquiétudes nées du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, qui a recelé quelques mauvaises surprises : dissensions sur la stratégie, sentiment que le problème de l'inflation est loin d'être résolu.

Le rendement des Treasuries de maturité '2034' se tend de +5,5Pts vers 4,490%, son pire niveau de la semaine, le '2 ans' rajoute +6Pts vers 4,938% (encore une séance comme celle-ci et les '5%' seront revus).

Selon le baromètre FedWatch du CME Group, la probabilité d'un relèvement des taux au mois de septembre est désormais estimée en deçà de 50%, contre 51,6% hier.

Côté chiffres US publiés ce jour, la croissance dans le secteur privé américain accélère fortement en mai, à en croire l'indice PMI composite de S&P Global qui ressort à 54,4 en estimation flash, un plus haut de 25 mois, contre 51,3 en donnée définitive pour le mois précédent.

S&P Global précise que le secteur des 'services' tire cette progression, signant la plus forte croissance de sa production depuis un an, mais que le secteur manufacturier fait lui aussi preuve d'une croissance plus vigoureuse.
Un bémol tout de même avec les ventes de logements neufs qui ont reculé de 4,7% aux Etats-Unis au mois d'avril (les ventes accusent un repli de 7,7% en rythme annuel), selon des statistiques publiées jeudi par le Département du Commerce.
Celles-ci sont ressorties à 634.000 le mois dernier en données annualisées corrigées des variations saisonnières, contre 665.000 (chiffre révisé) en mars.
Le prix médian des logements neufs a atteint 433.500 dollars en avril, contre 439.500 dollars le mois précédent et leur niveau moyen 505.700 dollars, en-dessous des 527.400 dollars du mois de mars.

Enfin, le Département du Travail annonce avoir enregistré une baisse de -8.000 (à 215 000) des nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis.
La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est quant à elle ressortie à 219 750 soit une hausse anecdotique de 1750 par rapport à la semaine précédente.

Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 8.000 pour s'établir à 1 794 000 lors de la semaine du 29 avril, soit la période disponible la plus récente pour cette statistique.




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