Commodesk - Greenpeace ne relâche pas la pression contre Herakles Farms, futur exploitant de plantations de palmiers à huile controversées au Cameroun. Le chantier est au stade du défrichement, pour y planter des arbres de pépinière, ont constaté des membres de l’ONG sur place, en dépit d’un jugement contraire de 2011 demandant l’arrêt des opérations.

Herakles Farms poursuit le projet de Sithe Global Sustainable Oils Cameroon (SGSOC), titulaire d’une convention de développement de 73.086 hectares dans cette zone écologique sensible. Cependant, selon les règles locales, aucune exploitation de plus de 50 hectares n’est valide sans un décret de la présidence, que le nouvel exploitant n’a pas obtenu.

Le site comprend 62.400 hectares de forêts denses qu’Herakles Farms a entrepris de raser, des réservoirs de biodiversité qui font le lien entre le parc national voisin et plusieurs zones protégées, soulignent les ONG.

L’entreprise a renoncé à obtenir le label palme durable (RSOP), et ne bénéficie pas de l’appui des populations dont elle se prévaut. Greenpeace a recueilli 800 signatures de responsables locaux opposés au projet.

14.000 petits agriculteurs produisant des cultures de subsistance comme le cassava ou la banane, ou des cultures de rente comme le cacao et le palmier à huile, vivaient jusqu’ici sur le site. D’après l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs des résidents de de Toko, Mundemba et Nguti’, les producteurs indépendants gagnent deux fois plus que les salariés de la palmeraie Palmoil, à quelques kilomètres de là.