Commodesk - Le premier producteur mondial d’huile de palme, l’Indonésie, a décidé de ne pas modifier sa taxe sur les exportations du produit brut, malgré les initiatives inverses de son concurrent malaisien.

La Malaisie pratique depuis janvier un taux zéro sur ses exportation d’huile de palme brute,  qu’elle maintiendra en février, parce que le cours n’est pas monté au-dessus du seuil de taxation, fixé à 2.250 ringgits (549 euros) par tonne franco à bord (FOB),  a indiqué Bernard Dompok, ministre malaisien des Plantations le 14 janvier.

Mais Djakarta ne veut plus modifier ses taux, a répliqué le ministre du Commerce indonésien Gita Wirjawan. La fiscalité de l’Indonésie a sa logique, celle d’une taxation progressive, proportionnelle au niveau de raffinage du produit, qui correspond à une taxe sur la valeur ajoutée. Ce dispositif lui a permis de renforcer son industrie en assurant la stabilité de l'approvisionnement, tout en garantissant que l'huile de cuisson reste abordable pour ses habitants.

Les deux pays ont en vue un marché prioritaire, l’Inde, qui vient, elle, d’augmenter ses tarifs douaniers à l’importation (à 75 centimes d’euro par tonne) pour se protéger des huiles étrangères. Les Indiens consomment 16 à 17 millions de tonnes d’huiles végétales par an, pour moitié importées, venant de Malaisie et d’Indonésie.