Paris (awp/afp) - Les marchés européens affichaient de timides gains mercredi à la mi-journée, limitant les prises de risques en raison de craintes toujours vives d'une flambée inflationniste tandis que Wall Street se préparait à ouvrir sans direction.

Après avoir ouvert en ordre dispersé, les marchés européens évoluaient dans le vert, la prudence en partage toutefois: vers 13H00 (12H00 GMT), la Bourse de Paris grappillait 0,14%, celle de Londres se stabilisait (+0,02%) tandis que Francfort gagnait 0,62% et que Milan progressait de 0,20%.

De son côté, Wall Street pointait vers une ouverture sans tendance, au lendemain d'une séance agitée qui avait vu le Nasdaq, à forte coloration technologique, sombrer jusqu'à plus de 3%, avant qu'il n'efface en clôture une grande partie de ses pertes.

Les contrats à terme sur le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq étaient stables, à respectivement +0,05%, +0,07% et -0,06%.

Plus tôt dans la matinée, les indices asiatiques avaient terminé en forte baisse, Tokyo (-1,61% pour l'indice vedette Nikkei) s'inquiétant d'une poussée de l'inflation aux Etats-Unis tandis que l'indice composite Hang Seng à Hong Kong a pâti (-2,99%) de l'annonce d'un projet d'augmenter une taxe sur les opérations boursières pour la première fois en près de 30 ans.

Les investisseurs continuaient à surveiller les marchés obligataires où la récente remontée des taux longs, reflet d'anticipations d'inflation en hausse, semblait marquer une pause ce mercredi à la faveur des propos tenus par le président de la Fed Jerome Powell la veille.

Le taux d'emprunt allemand à dix ans, qui fait référence en zone euro, se stabilisait ainsi à -0,32% après être monté jusqu'à -0,29% mardi. Le taux d'emprunt français de même échéance évoluait pour sa part à -0,06%, sans grand changement par rapport à la clôture de la veille, où il avait grimpé en séance jusqu'à -0,03%.

Le bon du Trésor américain à dix ans repartait quant à lui à la hausse, à 1,37% contre 1,34% mardi.

Jerome Powell a pourtant répété mardi que la Banque centrale américaine allait maintenir sa politique accommodante de soutien à l'économie et a balayé les craintes sur une possible inflation galopante dans les prochains mois.

"Le double objectif d'inflation et de maximisation du marché du travail est loin d'être atteint. Il faudrait que vraiment la dynamique des prix se fasse plus menaçante pour que la Fed change de point de vue. La hausse des taux longs n'est pas en soi une raison suffisante. Le marché va-t-il recevoir le message ?", se demande Hervé Goulletquer, stratégiste pour LBPAM.

Dans ce contexte, les investisseurs devraient apporter la plus grande attention dans l'après-midi aux propos de plusieurs membres de la Banque centrale américaine, à commencer par ceux de son président, auditionné devant la Chambre des Représentants.

Fnac Darty s'envole

L'action du groupe de distribution décollait de 11,49% à 52,60 euros après qu'il a fait état d'une situation financière "solide" en 2020 malgré la pandémie, ce qui va lui permettre de reverser un dividende à ses actionnaires.

Lloyds accroît ses pertes

La banque britannique creusait ses pertes (-1,12% à 38,78 pence) après avoir publié des résultats annuels divisés par trois en 2020 à cause de la pandémie.

Prises de bénéfices pour Puma

L'équipementier sportif s'affichait en queue du MDax, victime de prises de bénéfices (-3,49% à 84,12 euros). Il prévoit une "augmentation modérée" du chiffre d'affaires et une "amélioration significative" à la fois du résultat opérationnel (EBIT) et du résultat net en 2021, après une baisse de ce dernier de 70% en 2020, à 78,9 millions d'euros.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin

Vers 11H55 GMT (12H55 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril remontait à Londres par rapport à la clôture de mardi, à 66,01 dollars (+0,98%).

Le baril américain de WTI pour le même mois prenait dans le même temps 0,84% à 62,19 dollars.

L'euro gagnait 0,14% face au billet vert, à 1,2167 dollar pour un euro tandis que la livre progressait de 0,17%, à 1,4137 dollar.

Le bitcoin continuait ses montagnes russes, valant autour de 50.386 dollars (+5,1% sur la séance) après avoir chuté de plus de 10% la veille.

afp/jh