(Actualisé avec nouvelle déclaration de Donald Trump §6-7)

BAGDAD/WASHINGTON, 1er janvier (Reuters) - Téhéran a nié être à l'origine de la violente manifestation devant l'ambassade des Etats-Unis en Irak mardi et a prévenu qu'il pourrait engager des représailles après que le président américain Donald Trump a jugé l'Iran responsable des troubles et d'éventuelles victimes.

Plusieurs milliers de personnes dénonçant les frappes américaines contre une milice chiite irakienne dimanche se sont réunies devant l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad et ont été empêchées d'entrer dans l'enceinte par des tirs de grenades lacrymogènes et de grenades assourdissantes.

"Les représentants américains ont la stupéfiante audace d'attribuer à l'Iran les manifestations du peuple irakien contre l'assassinat sauvage d'au moins 25 Irakiens (...)", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Mousavi, appelant "la Maison blanche à revoir sa politique destructrice dans la région".

Plus tôt dans la journée, Donald Trump a accusé l'Iran d'avoir "orchestré une attaque" contre l'ambassade américaine à Bagdad et a ajouté que Téhéran serait tenu pour responsable.

Le président américain a ensuite déclaré, de nouveau via Twitter, que l'Iran paierait un "très lourd tribut" pour les victimes et les dégâts causés contre des installations américaines. "Ce n'est pas un avertissement, c'est une menace", a-t-il ajouté.

Interrogé dans la soirée par les journalistes à sa résidence floridienne de Mar-a-Lago, Donald Trump a assuré ne pas vouloir d'une guerre avec l'Iran.

"J'aime la paix", a-t-il dit. "Et l'Iran devrait vouloir la paix plus que n'importe qui. Donc je ne vois pas" une guerre se produire, a poursuivi le locataire de la Maison blanche.

Le département d'Etat américain a annoncé que le personnel diplomatique de l'ambassade à Bagdad était en sécurité à l'intérieur du bâtiment et qu'il n'était pas prévu de procéder à une évacuation.

Dans un communiqué, le secrétaire à la Défense, Mark Esper, a indiqué que les Etats-Unis allaient envoyer des troupes supplémentaires en soutien du personnel de l'ambassade, sans préciser leur nombre.

Il a déclaré ensuite qu'environ 750 soldats supplémentaires étaient en déploiement au Moyen-Orient et que des troupes additionnelles se tenaient prêtes à se déployer dans les prochains jours. (Ahmed Rasheed à Bagdad, Idrees Ali à Washington, avec le bureau de Dubaï, Steve Holland et Jeff Mason à Palm Beach; version française Jean Terzian)