New York (awp/afp) - La Bourse de New York creusait ses pertes lundi à la veille d'une réunion monétaire de la Banque centrale américaine, l'indice Nasdaq, à dominante technologique, lâchant 4,4% à la mi-séance tandis que le S&P 500 entrait en zone de correction.

A 17H30 GMT, l'indice Dow Jones perdait 3,04% à 33.225,25 points. L'indice élargi S&P 500 lâchait 3,65% à 4.237,28 points, et était de 11,2% en dessous de son sommet de début janvier, ce qui le plaçait en zone de correction. Volatil, le Nasdaq s'inscrivait en repli de 4,40% à 13.180,13 points après avoir frôlé -5%.

Les Bourses européennes quant à elles ont fini dans la tourmente, affectées par l'escalade des tensions entre la Russie et l'Ukraine et avant une réunion monétaire de la Fed, la Réserve fédérale américaine.

A Wall Street, de nombreuses actions vedette tombaient à leur plus bas niveau de l'année, comme Twitter ou Paypal qui perdaient plus de 7% (-7,52%). Le fabricant de microprocesseur Nvidia fondait de 10% de même que Shopify.

Les grands noms de la technologie comme Apple, Amazon, Facebook et Microsoft perdaient plus de 4%.

"La baisse se creuse, les marchés sont nerveux. Ils se demandent quel sera l'impact économique ultime des hausses de la Fed alors qu'ils entrevoient un resserrement monétaire agressif pour lutter contre l'inflation persistante", indiquaient les analystes de Schwab.

Non seulement, les taux au jour le jour vont augmenter ce que la Bourse avait déjà anticipé dans ses cours, mais désormais les investisseurs se demandent si la croissance de l'économie du pays ne va pas ralentir à cause de ces tours de vis.

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell interviendra en conférence de presse mercredi après deux jours de réunion et la publication du communiqué du Comité monétaire. Si une hausse des taux n'est pas attendue dès cette réunion, il sera interrogé sur le volume et la cadence des relèvements à venir.

"Ajoutant à l'humeur morose, les investisseurs gardent un oeil sur l'escalade des tensions géopolitiques avec la possibilité d'une invasion russe en Ukraine, ce qui stimulait la demande d'actifs refuge", dont les bons du Trésor.

Les rendements des emprunts américains à 10 ans, qui évoluent à l'inverse des prix des bons, se détendaient à 1,72% contre 1,75% la veille.

afp/rp