New York (awp/afp) - La Bourse de New York accélérait vendredi après une ouverture en légère hausse, le marché étant rassuré par le discours modéré du président de la Banque centrale américaine (Fed), qui ne s'est pas engagé sur un calendrier précis de retrait des mesures de soutien à l'économie américaine.

Vers 15H40 GMT, le Dow Jones gagnait 0,61% à 35.429,60 points, le Nasdaq, à forte composition technologique, 0,98% à 15.091,53 points, et l'indice élargi S&P 500, 0,73% à 4.502,81 points.

Lors de son allocution dans le cadre du symposium des banquiers centraux de Jackson Hole (Wyoming), le président de la Fed Jerome Powell a évoqué vendredi la possibilité que la Fed réduise, d'ici la fin de l'année, ses achats d'actifs, mis en place pour contrer les effets de la pandémie sur l'économie américaine, mais sans évoquer de calendrier précis.

Par ailleurs, le banquier central a souligné qu'une réduction des achats d'actifs ne serait pas un signal d'un prochain relèvement des taux directeurs, se laissant ainsi une ample marge de manoeuvre.

Depuis plusieurs jours, plusieurs membres de la Fed avaient préparé le terrain en indiquant publiquement que le temps était venu de réduire le soutien de la Réserve fédérale à l'économie américaine, dont la situation continue de s'améliorer.

La perspective de cette réduction était donc "déjà prise en compte" par les opérateurs, a analysé Tom Cahill, responsable de la stratégie de portefeuille pour la société de gestion Ventura Wealth Management. Mais "le fait que (Jerome Powell) n'ait pas resserré ce calendrier a été un soulagement pour le marché", a-t-il ajouté.

"La Fed a vraiment insisté sur le fait que la réduction des achats d'actifs n'équivalait pas à un resserrement monétaire", a commenté après l'allocution, Jack Ablin, responsable de l'investissement au sein de la société de gestion Cresset Capital, "et on dirait que c'est une bonne nouvelle du point de vue des investisseurs."

Signe d'une détente, le taux des emprunts d'Etat américains à 10 ans a reculé sensiblement, à 1,31%, après avoir frôlé 1,36% quelques minutes avant le début du discours de Jerome Powell.

Autre signe de décontraction, l'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, est retombé après avoir grimpé jeudi.

Au tableau des valeurs, le fabricant d'ordinateurs HP se repliait (-1,89% à 28,55 dollars) après la publication, jeudi après Bourse, d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes. Le PDG Enrique Lores a attribué une partie de ces ventes décevantes à des problèmes d'approvisionnement.

HP entraînait dans sa chute son concurrent Dell (-4,46% à 97,02 dollars), qui s'il a lui fait mieux qu'attendu en termes de chiffre d'affaires et de bénéfice net, a également reconnu que sa chaîne logistique était sous tension, comme celle de tous les acteurs du secteur.

Egalement dans le rouge, le spécialiste des vélos d'appartement connectés Peloton (-8,69% à 104,18 dollars) pâtissait de prévisions considérées comme décevantes et l'annonce d'une baisse sensible du prix de son modèle le plus populaire.

Parmi les hausses, la chaîne de magasins de vêtements Gap tirait son épingle du jeu (+2,33% à 26,97 dollars) après la publication jeudi, après Bourse, d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice trimestriels supérieurs aux attentes.

afp/rp