C'est l'euphorie, le feu d'artifices intégral, le carton plein avec 8 records absolus (sur 8 possibles) pour les indices US 'larges' ou sectoriel, avec un 4/4 sur les indices majeurs.
La Nasdaq bondit de +0,8% : il franchit les 15.700 et inscrit un 5ème record absolu consécutif à 15.812.
Le S&P500 (+0,65%) aligne une 14ème séance de hausse sur 16 et un 5ème record consécutif à 4.660.
Le Dow Jones (+0,2%) dépasse marginalement son zénith de la veille à 36.158
C'est le Russell-2000 qui vient ajouter un 4ème record, et de façon tonitruante puisque le précédent 'plus haut' historique de la veille est explosé de +1,8% à 2.404.

Le point d'orgue de cette journée -le communiqué de la FED à 19H- s'avère être pour l'essentiel un 'non-événement' : la FED annonce exactement ce à quoi les marchés s'attendaient.
Elle entame un 'tapering' de -15Mds$/mois : les rachats de Bons du Trésor vont être réduits de -10Mds$/mois, les autres 'instruments' (dont les émissions 'corporate' de -5Mds$/mois.

Mais Wall Street salue surtout cette volonté exprimée par la FED de se montrer patiente pour entamer une hausse de taux: ceci repousse un peu l'horizon d'un 1er tour de vis en juillet 2022... les taux pourraient être maintenus inchangés jusqu'en septembre, voir mieux si l'inflation se calmait comme le prédisent les collègues de Jerome Powell.

Les T-Bonds se tendent surtout pour des raisons 'mécaniques' : le 'full risk on' sur les actions pénalise les actifs 'surs' comme les T-Bonds qui se retendent de +6Pts vers 1,6020%.
Le '30 ans' repasse au-dessus des 2,00% (+6,8Pts à 2,024%)... sans conséquence pour les valeurs immobilières mais cela donne paradoxalement un coup de fouet aux valeurs immobilières (ou 'Reits') avec Weyerhaeuser +5,7%, aux valeurs consommation (Kroger +5,5%, PVH +5,3%) et 'santé' avec Walgreen +3,1%, CVS Health +5,7%.
Compte tenu de l'attentisme précédant le communiqué de la FED, aucun des nombreux chiffres publiés ce mercredi aux Etats Unis n'a impacté l'évolution des indices US : l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé fait état de 571.000 créations d'emplois en octobre, un nombre largement supérieur à l'estimation moyenne des économistes, après les 523.000 créations de septembre (révisées d'une estimation initiale qui était de 568.000).
Les créations de postes en octobre se sont largement concentrées dans les 'services' (+458.000 dont 185.000 dans les loisirs et l'hôtellerie), tandis que le secteur de la production de biens en a créés 113.000.

La croissance de l'activité du secteur privé aux Etats-Unis a accéléré davantage qu'estimé initialement en octobre selon IHS Markit, son indice PMI composite ressortant à 57,6 en donnée définitive contre 57,3 en estimation 'flash', et après 55,0 en septembre.

La croissance du seul secteur des services aux Etats-Unis s'est fortement accélérée le mois dernier, toujours selon IHS Markit : le PMI est passé de 54,9 en septembre à 58,7 en octobre (révisé de 58,2 en estimation flash).
'Alors que la production manufacturière est restée contrainte par les problèmes d'approvisionnement, l'expansion globale a été portée par un redressement plus vif du secteur des services', précise IHS Markit.

Confirmation avec l'indice non manufacturier de l'Institute for Supply Management : l'ISM des 'services' grimpe de 61,9 à 66,7 d'un mois sur l'autre.
Enfin, dernier chiffre paru ce mercredi, les commandes à l'industrie américaine ont progressé de +0,2%, pour un seizième mois sur 17 en septembre.
Le Département du Commerce américain précise que le montant s'élève à 515,9 milliards de dollars.

Wall Street va désormais focaliser son attention sur la nomination -imminente- d'un prochain patron de la FED par Joe Biden : les 'paris' valident le scénario d'un Jerome Powell se succédant à lui-même.
Après la réussite du passage de la pilule du 'tapering' et de nouveaux records en cascade à Wall Street, nul que sa cote va remonter en flèche chez les bookmakers.

Copyright (c) 2021 CercleFinance.com. Tous droits réservés.