(Actualisé avec nouveau commentaire, précisions sur le pétrole, le dollar et le marché obligataire)

* Le Dow a gagné 0,25%, le S&P-500 0,31%, le Nasdaq 0,3%

* Intel a pris 6,83% après avoir relevé ses prévisions

* Les inquiétudes liées à l'Irak ont pesé sur la tendance

* Sur la semaine, le Dow a cédé 0,88%, le S&P 0,68%, le Nasdaq 0,25%

NEW YORK, 13 juin (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en légère hausse vendredi après deux séances de repli, la progression des valeurs technologiques ayant relégué au second plan les inquiétudes suscitées par l'Irak, mais Wall Street est dans le rouge sur l'ensemble de la semaine.

L'indice Dow Jones des 30 valeurs vedettes de la cote a gagné 41,55 points, soit 0,25%, à 16.775,74. Le Standard & Poor's-500, plus large et principale référence de nombreux investisseurs, a pris 6,05 points (+0,31%) à 1.936,16 et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a progressé de 13,02 points (+0,3%) à 4.310,65.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a abandonné 0,88%, le S&P-500 0,68% et le Nasdaq 0,25%. Il s'agit de la première performance négative en quatre semaines pour le S&P.

Vendredi, la hausse du marché a été limitée par la prudence qu'impose la montée de la violence en Irak, qui a eu entre autres pour effet de faire remonter le prix du baril de pétrole à son plus haut niveau depuis septembre. L'indice S&P de l'énergie a pris 1% sur la journée.

Les analystes craignent qu'une période prolongée de cours élevés des matières premières ne finisse par peser sur la croissance économique.

Le président américain, Barack Obama, a déclaré qu'il avait besoin de plusieurs jours pour définir la réaction des Etats-Unis aux succès remportés par les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) sur le territoire irakien.

Il a toutefois exclu l'envoi de troupes au sol et laissé clairement entendre qu'une intervention des Etats-Unis ne pourrait avoir lieu qu'en coopération avec les dirigeants de Bagdad. et

"La situation en Irak fait partie des montées de tension géopolitiques qui ont un impact à court terme sur le marché. Elle va continuer de favoriser la volatilité sur le marché pétrolier mais je ne pense pas que cela se propage tant que ça aux actions", a commenté Randy Frederick, directeur du trading et des dérivés de Charles Schwab.

L'indice de volatilité VIX a reculé de 4,38% sur la journée mais affiche un bond de près de 12% depuis lundi, même s'il reste en dessous de sa moyenne de long terme.

INTEL EN VEDETTE

Le Brent a quant à lui fini la journée à plus de 113 dollars le baril, en hausse d'environ quatre dollars en cinq séances.

La violence en Irak a aussi eu pour effet de faire légèrement monter le dollar, qui se traitait autour de 1,3540 pour un euro en fin de séance à New York.

Intel a bondi de 6,83%, la plus forte hausse du Dow et l'une des plus fortes du S&P, après avoir revu à la hausse ses prévisions de résultats pour le deuxième trimestre pour prendre en compte une amélioration inattendue du marché des PC.

Dans son sillage, Hewlett-Packard a gagné 5,3% et Microsoft 1,6%. Le S&P des technologiques a avancé de 0,65%.

L'annonce d'une baisse inattendue de l'indice de confiance du consommateur Thomson Reuters-Université du Michigan, revenu à son plus bas niveau depuis mars, n'a pas remis en cause la hausse du marché.

Au chapitre des fusions-acquisitions, le site internet de réservation de restaurants OpenTable a vu son cours s'envoler de 48,3% après l'annonce de son rachat par Priceline Group (-2,99%) pour 2,6 milliards de dollars. Parmi ses concurrents, Yelp a pris 13,79%, GrubHub 6,98%.

La chaîne d'habillement Express a gagné 21,4%. Le groupe de capital-investissement Sycamore Partners a déclaré jeudi envisagé de racheter la société, dont il est déjà le premier actionnaire avec 9,9% du capital.

Sur le marché obligataire, les Treasuries ont cédé du terrain dans le sillage des obligations britanniques après les déclarations du gouverneur de la Banque d'Angleterre sur la possibilité d'une hausse de taux plus tôt qu'escompté jusqu'à présent par les investisseurs.

Ces propos ont pesé sur le marché obligataire américain à quelques jours de la réunion de la Fed, qui pourrait elle aussi accélérer le calendrier du resserrement de sa politique monétaire. (Angela Moon; Marc Angrand pour le service français)