* Le Dow a gagné 1,29%, le S&P-500 1,13%, le Nasdaq 0,87%

* Le marché soutenu par un indicateur et des achats à bon compte

* Le S&P finit au-dessus de sa moyenne mobile à 50 jours

* Les financières mènent la hausse, aidées par le rebond du brut

* UTX (+4,8%) en tête du Dow Jones, Microsoft soutient le Nasdaq

par Noel Randewich

NEW YORK, 25 février (Reuters) - Wall Street a fini en hausse jeudi, soutenue par des achats à bon compte après la volatilité des dernières semaines et la publication d'une statistique vigoureuse des commandes de biens durables qui laisse espérer un redressement du secteur manufacturier aux Etats-Unis après plusieurs mois difficiles.

L'indice Dow Jones a gagné 212,30 points, soit 1,29%, à 16.697,29 et le Standard & Poor's 500 , plus large, a pris 21,90 points ou 1,13%, à 1.951,70. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 39,60 points (0,87%) à 4.582,21.

Le S&P-500 a regagné 6% sur les neuf dernières séances, ramenant sa perte à 4,5% depuis le 1er janvier, mais surtout cette deuxième hausse d'affilée lui permet de finir au-dessus de sa moyenne mobile sur 50 jours pour la première fois de l'année, signe d'une configuration technique plus favorable.

Les commandes de biens durables, définis comme étant des biens manufacturés d'une durée de vie de trois ans au moins, ont rebondi de 4,9% en janvier après leur chute de 4,6% le mois précédent, enregistrant ainsi leur plus forte progression depuis 10 mois, a annoncé le département du Commerce.

La statistique a redonné du baume au coeur des investisseurs qui ont également été rassurés par une deuxième séance de rebond des cours du pétrole sur le Nymex, de quoi tempérer les craintes sur l'exposition des banques américaines au secteur pétrolier.

Depuis le début de l'année, les fluctuations des cours du brut avaient été le principal facteur d'influence sur Wall Street, leur baisse quasi continue suscitant des inquiétudes sur la croissance mondiale et, dernièrement, sur la santé des banques qui ont beaucoup prêté aux entreprises du secteur.

Certains analystes pensent toutefois qu'une décorrélation s'amorce, l'attention des investisseurs se portant à nouveau sur les indicateurs économiques et la politique monétaire de la Réserve fédérale.

La présidente de la Fed, Janet Yellen, a laissé entendre que la banque centrale s'en tiendrait cette année à sa trajectoire d'une remontée progressive de ses taux d'intérêt, mais d'autres responsables monétaires se sont prononcés en faveur d'une pause au vu des turbulences sur les marchés financiers.

"Je pense que le marché va être plus calme dans les prochains jours mais que la volatilité reprendra à l'approche de la statistique des créations d'emplois vendredi en huit", déclare Mohanned Aama, directeur général chez Beam Capital Management à New York.

En attendant, les investisseurs ont effectué des achats à bon compte.

UNITED TECH EN VEDETTE

Les dix grands indices sectoriels S&P ont fini en hausse, avec en tête les financières dont l'indice, en queue de peloton depuis le début de l'année avec un recul de 12%, a repris 1,38% avec la remontée des cours du brut.

Le compartiment de l'énergie, en repli une bonne partie de la journée, a grignoté finalement 0,19%, profitant du rebond tardif sur le Nymex.

Chevron (+0,04%) est passé en territoire positif en toute fin de séance, permettant aux 30 composantes du Dow Jones de finir dans le vert. La plus forte hausse de l'indice a été pour United Technologies, qui a grimpé de 4,76% à 98,07 dollars en profitant comme la veille des spéculations autour d'une éventuelle fusion avec Honeywell International.

Aux technologiques, Microsoft a soutenu le Nasdaq avec un gain de 1,44% et l'éditeur de logiciels dématérialisés Salesforce s'est distingué en prenant 11,04% à 69,42 dollars après l'annonce d'un chiffre d'affaires trimestriel meilleur qu'attendu et des prévisions 2016 revues en hausse.

HP, qui a recueilli les activités imprimantes et PC de Hewlett-Packard, a perdu en revanche 4,43% à 10,34 dollars après avoir fait état la veille d'un chiffre d'affaires trimestriel en repli de près de 12% en raison d'une baisse de la demande pour ses produits.

Dans la distribution, Best Buy a gagné 2,45% malgré des résultats en demi-teinte, les investisseurs appréciant l'annonce d'un dividende en hausse et d'un programme de rachat d'actions.

Le groupe alimentaire Kraft Heinz a pris 2,70% à 74,96 avant ses résultats publiés à la clôture et il prenait encore 3% dans les échanges après-Bourse, sa publication étant meilleure qu'attendu.

Quelque 7,3 milliards d'actions ont changé de mains sur les différentes plates-formes américaines, à comparer à une moyenne de neuf milliards sur les 20 dernières séances, selon les données de Thomson Reuters.

Sur les autres marchés, le dollar s'est raffermi en réaction aux commandes de biens durables, s'échangeant à 1,10 pour un euro et 112,86 yens en fin de journée, en hausse de respectivement 0,1% et 0,6%.

Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt de référence à 10 ans refluait à 1,70% contre 1,74% mercredi soir. (avec Abhiram Nandakumar à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)