Les pays de l'Opep ne sont pas parvenus vendredi à s'accorder sur un plafond de production, en raison notamment du retour attendu de l'Iran sur le marché mondial avec la levée des sanctions occidentales, une indécision que le brut paye au prix fort, d'autant que le dollar est en forme.

L'indice S&P de l'énergie a laissé 3,67%, de loin la plus forte perte des 10 grands indices sectoriels de l'indice S&P-500. Exxon Mobil et Chevron ont cédé respectivement 2,6% et 2,7%.

L'indice Dow Jones a perdu 117,12 points (0,66%) à 17.730,51, tandis que l'indice S&P-500 a cédé 14,62 points (0,70%) à 2.077,07 et que le Nasdaq Composite laissait 40,46 points (0,79%) à 5.101,81.

Si les cours du pétrole venaient à nouveau à plonger et le dollar à poursuivre sa hausse, cela ne remettrait pas en cause l'hypothèse de plus en plus probable d'une hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale la semaine prochaine, de l'avis de Hart Hogan (Wunderlich Securities).

Mais cela pourrait aussi impliquer que les hausses ultérieures se feraient à pas mesurés, a-t-il ajouté.

Les traders fixent à 79% la probabilité d'une hausse des taux de la Fed, la première depuis près de 10 ans, selon FedWatch.

La baisse des cours pétroliers fait le bonheur de certains compartiments de la cote; ainsi l'indice S&P des compagnies aériennes progresse de 2,3%.

Aux valeurs, Office Depot et Staples chutent de 15,7% et 13,8% respectivement, la Commission fédérale du commerce des Etats-Unis (FTC) ayant annoncé lundi avoir déposé un recours contre le projet d'acquisition du premier par le second.

A l'inverse, Keurig Green Mountain est monté en flèche, gagnant 72% à 88,89 dollars. Le spécialiste américain des machines à café à dosettes a annoncé qu'il allait être racheté par un groupe d'investisseurs emmené par l'allemand JAB Holding pour environ 14 milliards de dollars.

(Tanya Agrawal et Sinead Carew, Wilfrid Exbrayat pour le service français)