Après 14 semaines de hausse sur 15, le moindre prétexte pouvait déclencher une consolidation : ce fut donc l'inflation, ressortie (un peu) plus forte que prévu.

Pas de quoi déclencher un mouvement de panique : les dégagements sont restés contenus, le Dow Jones cède -1,35% et le Nasdaq-100, plus sensible à la tension des taux, recule de -1,58% dans le sillage d'eBay -5,4%, Micron -4,9%, Analog -4,8%... et Nvidia ne s'effrite -à contrecoeur- que de -0,2%, ce qui n'entame pas les +600Mds$ de capitalisation (10 fois son chiffre d'affaires anticipé en 2024) rajoutés depuis le 1er janvier.

Le S&P500 lâche -1,37%, pâtissant aussi de la chute de Moody's -7,9%, Marriott -5,6%, puis de dégagements sur les banques et les spécialistes de l'immobilier avec Beazer Homes -7,5%, DR Horton et Lennar -4%, Morgan Stanley -3,4%, Bank of America -2,6%...

Les investisseurs sanctionnent les chiffres de l'inflation américaine publiés à 14h30 : les prix à la consommation ont progressé de 0,3% (contre +0,2% estimé) en janvier, soit 3,1% en rythme annuel (contre 3,4% le mois précédent).

Le taux d'inflation sous-jacent (hors produits alimentaires et énergie) ressort à +0,4% le mois dernier (au-dessus de la prévision médiane de +0,3%), soit un taux annuel d'inflation 'core' inchangé à 3,9%.

Le rendement des T-Bonds fait un bond de +12 points de base à 4,292%, le '2 ans' s'envole de +15 points de base vers 4,62% (pires scores depuis le 30 novembre et la matinée du 13 décembre 2023 respectivement)... et le '30 ans' grimpe de +12 points de base vers 4,45% (pire score depuis le 4 décembre 2023).

Cette hausse des rendements propulse le dollar 0,5% au-delà de ses niveaux de la veille (une séance complètement 'flat') et l'euro recule de -0,6% vers 1,0715$. Le baril de pétrole n'a rien lâché et progressait de +0,8% sur le NYMEX à 77,7$.

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