BERLIN - Angela Merkel n'a pas voulu s'engager à fixer une date pour la conclusion des négociations entre conservateurs et sociaux-démocrates sur la formation d'une nouvelle "grande coalition" de gouvernement en Allemagne.

"Nous nous retrouvons aujourd'hui pour le round décisif des negociations, mais ce n'est pas possible encore de dire combien de temps cela va durer", a déclaré la chancelière à la presse.

"Nous avons bien avancé hier mais il reste des sujets importants à résoudre", a-t-elle ajouté, disant s'attendre à des "négociations difficiles".

Certains dirigeants politiques parient sur un accord d'ici ce soir pour sortir d'une impasse politique longue de quatre mois. Mais d'autres n'excluent pas que les discussions n'aboutissent pas avant demain ou mardi.

Les négociateurs du bloc de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière et de son alliée bavaroire, l'Union chrétienne-sociale (CSU), et du Parti social-démocrate (SPD) sont parvenus ces derniers jours à des arrangements sur de nombreuses questions délicates.

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WASHINGTON - Donald Trump a estimé hier que la note confidentielle visant le FBI rédigée par la majorité républicaine l'innocentait totalement dans l'enquête sur l'ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016.

Dans un tweet envoyé de sa résidence de Palm Beach, en Floride, le président américain écrit : "Ce memo innocente totalement 'Trump' dans l'enquête. Mais la chasse aux sorcières russe continue. Il n'y a pas eu collusion et il n'y a pas eu obstruction (le mot désormais utilisé parce qu'après avoir cherché sans fin pendant un an et n'avoir RIEN trouvé, la collusion est morte). C'est une honte américaine!"

La note confidentielle, dont Donald Trump a autorisé vendredi la publication malgré les mises en garde du FBI, accuse le FBI et le ministère de la Justice de parti pris à l'encontre du président américain dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016 et les soupçons de collusion entre Moscou et l'entourage de Trump.

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AMMAN/MOSCOU - Des rebelles syriens ont abattu hier un avion de combat russe et tué son pilote lors d'une fusillade après son éjection en parachute de l'appareil, a-t-on appris auprès du ministère russe de la Défense et de sources rebelles.

L'alliance islamiste Tahrir al Cham a revendiqué dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux la destruction de l'appareil.

L'incident a eu lieu dans une région de la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, qui est le théâtre depuis des semaines d'intenses bombardements aériens et de combats terrestres entre les forces gouvernementales syriennes, soutenues par la Russie et l'Iran, et les rebelles.

AMMAN - Des civils fuyant une zone rebelle attaquée par les forces gouvernementales syriennes et leur alliés ont été la cible d'un bombardement aérien qui a fait au moins sept morts, ont rapporté hier des secouristes et un témoin.

Les faits se sont produits vendredi dans la province d'Idlib (nord-ouest) sur la grande route reliant Damas à Alep.

"Deux chasseurs bombardiers russes ont visé le convoi sur la route et on dénombre au moins sept morts et 12 blessés, en majorité des personnes âgées et des enfants", a déclaré Ahmar al Adnan, un secouriste de la ville de Saraqib.

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ROME - Un homme a ouvert le feu sur des migrants d'origine africaine hier à Macerata, dans le centre de l'Italie, faisant au moins six blessés avant d'être interpellé, rapporte la police qui parle d'un acte délibérément raciste.

L'auteur soupçonné des tirs perpétrés à partir d'une voiture, un Italien de 28 ans, Luca Traini, a été arrêté dans la rue par la police qui a diffusé une photo de lui, drapeau tricolore italien sur les épaules.

Un pistolet a été retrouvé dans son véhicule. Des badauds ont dit l'avoir vu faire un salut fasciste avant d'être menotté.

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NICOSIE - Le second tour de l'élection présidentielle à Chypre, aujourd'hui, oppose le président conservateur sortant, Nicos Anastasiades, à un candidat indépendant, Stavros Malas, soutenu par un parti de gauche, avec comme toujours sur l'île méditerranéenne le thème de la réunification en toile de fond.

Au premier tour, Nicos Anastasiades, 71 ans, a obtenu 35,5% des suffrages et Stavros Malas, 50 ans, 30,2%. Ce dernier accuse le chef de l'Etat de nuire aux chances de réunification.

La campagne électorale en République de Chypre est traditionnellement dominée par le thème de la division de l'île entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs, qui remonte à 1974.

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SAN JOSE - Le Costa Rica vote pour élire un nouveau président, à l'issue d'une campagne qui a vu le mariage pour tous devenir le thème central du débat politique.

Si aucun des 13 candidats en lice n'obtient plus de 40% des votes, un second tour se tiendra le 1er avril.

Un candidat s'est détaché ces dernières semaines, le député, pasteur évangélique et chanteur Fabricio Alvarado, 43 ans.

Candidat du Parti de la Restauration nationale, Fabricio Alvarado est passé de 3% à 16,9% des intentions de vote dans les sondages, après des prises de position très fermes contre l'union des personnes de même sexe.

Il a dénoncé la décision, le 9 janvier, de la Cour interaméricaine des droits de l'homme exhortant les pays d'Amérique latine a reconnaître le mariage gay, estimant que cela violait la souveraineté du Costa Rica, pays conservateur et à majorité chrétienne.

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AJACCIO - A trois jours de la visite en Corse du président de la République, plusieurs milliers de personnes ont défilé hier dans les rues d'Ajaccio, répondant à l'appel du président de l'exécutif corse, Gilles Simeoni.

Si la préfecture de région estime entre 5.600 et 6.000 le nombre de participants à ce rassemblement qui s'est déroulé dans le calme, les responsables nationalistes se félicitaient d'avoir mobilisé 22.000 à 25.000 personnes.

"Cette résolution solennelle entend demander à l'Etat un dialogue sans tabou pour aller vers cette révision constitutionnelle", a expliqué le patron de l'exécutif corse.

Il réclame une dérogation au droit commun en matière de foncier, de langue et de fiscalité, une réévaluation des ressources techniques et financières de la collectivité corse et enfin le rapprochement des prisonniers politiques.

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BORDEAUX - Un millier de chasseurs ont manifesté hier dans le centre de Rochefort (Charente-Maritime) pour protester contre l'interdiction de la chasse aux oies au mois de février.

Entre 1.100 chasseurs selon la police et 2.000 selon les organisateurs s'étaient réunis près du siège national de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), ce qui a donné lieu à des heurts avec les forces de l'ordre.

Ils protestaient contre la décision du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, de ne pas accorder de dérogation à la directive européenne qui interdit la chasse aux oies au-delà du 31 janvier.