par Maytaal Angel

ROME, 15 septembre (Reuters) - L'industrie européenne du chocolat propose de partager les données de localisation des exploitations de cacao avec la Côte d'Ivoire et le Ghana pour mieux lutter contre la déforestation.

Les négociants, consommateurs et producteurs de cacao sont de plus en plus sollicités par les gouvernements pour s'assurer que leurs fèves ne sont pas cultivées dans des forêts protégées, alors que la lutte contre le changement climatique s'accélère.

La Commission européenne a présenté une loi, qui devrait être adoptée en 2023, visant à empêcher l'importation de matières premières liées à la déforestation en obligeant les entreprises à prouver que leurs sources d'approvisionnement ne contribuent pas à la destruction des forêts.

Les entreprises de cacao ont cependant souvent recours à des chaînes d'approvisionnement indirectes manquant de visibilité et de transparence.

L'Association européenne du cacao (ECA) et Caobisco, l'association européenne des industries de la chocolaterie et de la biscuiterie, ont déclaré que les données relatives aux exploitations aideraient la Côte d'Ivoire et le Ghana à créer une base de données nationale couvrant tout le cacao cultivé dans ces pays.

"Les industries européennes du cacao et du chocolat sont pleinement engagées en faveur de la traçabilité des exploitations cacaoyères qui (permettra) de garantir que les produits ne résultent pas de la déforestation lorsqu'ils entrent sur le marché unique", ont déclaré Paul Davis, président de l'ECA, et Aldo Cristiano, président de Caobisco.

Les deux hommes s'exprimaient lors du Forum de l'ECA à Rome, un événement triennal qui rassemble les principales parties prenantes du secteur. (Reportage Maytaal Angel ; version française Valentine Baldassari)