Zurich (awp) - La Bourse de Zurich a entamé la séance de jeudi en baisse, comme attendu, dans le sillage de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi. Son président Jerome Powell a souligné que les tensions bancaires pourraient provoquer un resserrement des conditions de crédit, avec à la clé un ralentissement économique.

Les principaux indices américains ont terminé en nette baisse hier soir, les investisseurs n'ayant que très modérément goûté le message de l'institut d'émission. La journée sera également marquée par la décision de politique monétaire de la Banque nationale suisse (BNS) ce matin, qui devrait relever son taux directeur de 50 points de base, ainsi que par celle de la Banque d'Angleterre cet après-midi.

La réunion de la BNS s'annonce tendue dans le contexte de la reprise de Credit Suisse par UBS, l'institut d'émission apportant une aide de 100 milliards de francs suisses de liquidités à UBS, rappelle John Plassard, de Mirabaud Banque, dans son commentaire matinal.

"La politique de la Fed ne dépend plus seulement de l'inflation, mais aussi de l'impact du dernier stress bancaire sur la disponibilité du crédit", résume de son côté Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.

A 9h11, le SMI reculait de 0,67% à 10'709,52 points. Le SLI cédait 0,62% à 1698,95 points et le SPI 0,65% à 14'030,83 points. Sur les 30 titres de l'indice phare, cinq prenaient de l'altitude et 24 perdaient du terrain alors que Zurich Insurance était à l'équilibre.

Schindler (-2,8%) et Swatch (-2,4%) fermaient la marche, derrière Lonza (-1,9%). Morgan Stanley a rétrogradé Schindler à "underweight", contre "equal weight" jusque-là. De son côté, Barclays a procédé de même pour Swatch.

Julius Bär (+0,9%) était en tête, devant Kühne+Nagel (+0,8%) et Richemont (+0,5%).

Logitech (-0,5%) fermait la marche, derrière Alcon (-1,4%) et ABB (-1,2%). Le fabricant de périphériques informatiques s'apprête à supprimer 300 emplois, selon l'agence Bloomberg.

Credit Suisse (+0,1%) s'appréciait légèrement, au contraire d'UBS (-0,1%).

Sur le marché élargi, Cosmo (-0,6%) a franchi en 2022 les 100 millions d'euros de recettes, grâce notamment à la contribution de sa filiale dermatologique prodigue Cassiopea, revenue dans le giron du groupe fin 2021.

Basilea (-0,5%) a obtenu un paiement d'étape de son partenaire de licence Asahi Kasei Pharma. Le versement de 5 millions a été accordé suivant le lancement du Cresemba (isavuconazole) au Japon.

Enfin Zur Rose (-4,8%) a réduit sa perte nette en 2022, mais a tout de même clôturé l'exercice écoulé fortement dans le rouge. L'entreprise, qui a récemment cédé ses activités en Suisse à une filiale de Migros, espère atteindre l'équilibre financier au niveau opérationnel en 2024. Le groupe, recentré sur l'Allemagne, s'appellera dorénavant DocMorris.

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