Paris (awp/afp) - Les marchés actions européens faisaient dans l'ensemble preuve d'entrain mercredi à la mi-journée après des prévisions économiques optimistes sur le Vieux-Continent, tandis que Wall Street se dirigeait vers une ouverture en hausse.

Vers 14H00 (12H00 GMT), si Paris grignotait 0,01%, Londres (+0,46%), Francfort (+0,94%) et Milan (+0,40%) affichaient des gains plus marqués. La veille, elles avaient terminé en baisse. Le SMI gagnait 0,44% et était repassé au-dessus des 12'000 points.

A New York, le contrat à terme sur le Dow Jones prenait 0,07%, celui sur le S&P 500 0,18% et celui sur le Nasdaq 0,54%.

Mardi, Wall Street avait fini en ordre dispersé après un indicateur attestant d'une croissance moins rapide que prévu du secteur des services en juin.

"Les actions sont en hausse mais il y a dans l'air de la prudence en raison d'inquiétudes concernant la croissance économique qui ralentit et la progression du variant Delta", qui fait repartir la pandémie de Covid-19 dans certains pays, estime Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

Les investisseurs ont tout de même pu être rassurés dans la matinée par des anticipations économiques plus optimistes de la Commission européenne.

Celle-ci a rehaussé sa prévision de croissance du PIB pour la zone euro en 2021 à 4,8% (+0,5 point), grâce à l'amélioration de la situation sanitaire. Elle table aussi désormais sur une progression de 4,5% en 2022 (+0,1 point).

Dans la soirée, les minutes de la Réserve fédérale (Fed) doivent être publiées, permettant aux marchés de prendre connaissance de l'état d'esprit des membres de la banque centrale américaine au cours de leur dernière réunion.

Du côté des indicateurs, le déficit commercial français, lesté par les approvisionnements énergétiques, a continué de se creuser en mai, pour atteindre 6,6 milliards d'euros, et se rapproche de son niveau historique de juin et juillet 2020 (-7,3 mds d'euros).

En Allemagne, la production industrielle a reculé en mai de 0,3%, en raison des problèmes d'approvisionnement en matériaux et composants, qui plombent le secteur.

Aux Etats-Unis, un indicateur sur l'emploi est également au programme du jour.

Le secteur pétrolier remonte ___

Profitant de cours de l'or noir en hausse après leur accès de faiblesse de la veille, dans le sillage de l'absence d'accord entre les pays producteurs de pétrole et leurs alliés, les valeurs du secteur grimpaient pour la plupart.

La référence américaine, le WTI pour livraison en août, prenait 1,19% à 74,64 euros le baril, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 1,16% à 75,80 dollars.

Côté valeurs, BP prenait 0,13% à 311,20 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 1,25% à 1.439,40 pence. Ce dernier a en outre annoncé mercredi vouloir augmenter les versements à ses actionnaires compte tenu de la réduction de sa dette et d'un marché plus porteur.

A Paris, TotalEnergies cédait toutefois 0,77% à 37,62 euros.

EDF survolté ___

Le géant français de l'énergie (+1,83% à 11,39 euros) était en nette progression. EDF a révisé à la hausse son objectif de résultat brut d'exploitation (Ebitda) pour 2021, après avoir relevé son estimation de production nucléaire en France. Il vise désormais un Ebitda de plus de 17,7 milliards d'euros, contre plus de 17 milliards d'euros précédemment.

Alstom déraille encore ___

Déjà malmené mardi, le constructeur ferroviaire français (-4,24% à 38,40 euros) était encore la lanterne rouge de l'indice vedette de la Bourse de Paris, après sa journée investisseurs et des propos de son PDG expliquant qu'il faudrait trois ans pour digérer Bombardier Transport, acheté fin janvier.

Du côté des devises et du bitcoin ___

L'euro était quasiment stable (+0,02%) face au billet vert à 1,1825 dollar, tandis que la livre britannique gagnait 0,25% à 1,3830 dollar.

Le bitcoin gagnait pour sa part 3,32% à 34.850 dollars environ.

afp/rp