À Paris, le CAC 40 gagne 3,21% à 4287,82 points vers 08h10 GMT, effaçant ainsi plus de la moitié de ses pertes de la semaine dernière. A Londres, le FTSE 100 prend 2,54% et à Francfort, le Dax avance de 3,72%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 3,4%, le FTSEurofirst 300 de 2,95% et le Stoxx 600 de 2,63%.

L'épidémie de Covid-19 en Italie a fait 525 morts entre samedi et dimanche, soit la plus faible hausse du nombre de décès enregistrée en un jour depuis plus de deux semaines.

En France, le nombre de décès en milieu hospitalier dus au coronavirus a de nouveau baissé entre samedi et dimanche, à 357 contre 441 samedi et 588 vendredi, en Allemagne, le nombre quotidien de nouveaux cas d'infection a diminué pour le quatrième jour consécutif et en Corée du Sud, il est passé sous 50 pour la première fois depuis fin février.

Aux Etats-Unis, le médecin-général, plus haute autorité médicale de l'armée américaine, n'a pas hésité, à propos de la semaine à venir à évoquer Pearl Harbor et le 11 septembre 2001 mais le nombre quotidien de décès a légèrement diminué, son premier recul en une semaine.

Si les nouvelles sont donc encourageantes sur le front sanitaire, les retombées économiques de la pandémie restent préoccupantes: après la dégradation marquée de l'emploi aux Etats-Unis, les commandes à l'industrie en Allemagne ont baissé en février, avant même les mesures de confinement en Europe.

Les observateurs espèrent donc des progrès dans les discussions entre les Etats de la zone euro sur la mobilisation de crédits supplémentaires pour soutenir l'activité et les finances publiques.

"Le vrai test pour le marché cette semaine sera la réunion de l?Eurogroupe demain soir qui devrait conduire à la mise en oeuvre de divers mécanismes pour soutenir les Etats dans la phase de reconstruction", estime ainsi Christopher Dembik, responsable de l'analyse Macro chez Saxo Bank.

VALEURS

Tous les grands secteurs de la cote européenne évoluent dans le vert, et particulièrement ceux qui ont le plus souffert ces dernières semaines comme le transport et le tourisme, qui prend 5,8%, l'industrie (+4,29%) ou encore l'automobile (+5,12%).

A l'opposé, les valeurs défensives sous-performent, à l'instar des services aux collectivités (+1,49%) ou des télécoms (+1,78%).

La plus forte hausse du CAC 40 est pour Renault, qui bondit de 11,66%, devant Airbus (+9,36%) et Arcelormittal (+8,42%).

PSA prend pour sa part 6,47% après avoir annoncé une nouvelle ligne de crédit syndiquée de trois milliards d'euros. A Londres, le groupe aéronautique Rolls Royce, qui a lui aussi rassuré sur sa trésorerie, bondit de 15,3%.

Dans le secteur bancaire, dont l'indice Stoxx s'adjuge 3,58%, Natixis regagne 9,76% après avoir chuté de près de 50% la semaine dernière.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini en hausse de 4,24% en dépit de la perspective de la proclamation de l'état d'urgence dans l'archipel, qui pourrait être officielle dès mardi.

A Hong Kong, le Hang Seng a pris 2,2%. Les marchés de Chine continentale sont fermés, la journée étant fériée dans la République populaire.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse vendredi après la confirmation de la dégradation brutale du marché du travail aux Etats-Unis, qui a occulté la poursuite inattendue de l'expansion du secteur des services comme le rebond du pétrole.

L'indice Dow Jones a perdu 360,91 points, soit 1,69%, à 21.052,53, le Standard & Poor's 500 a cédé 38,25 points (1,51%) à 2.488,65 et le Nasdaq Composite a reculé de 114,23 points (1,53%) à 7.373,08.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a reculé de 2,7%, le S&P-500 de 2,08% et le Nasdaq de 1,72%.

Les futures annoncent pour l'instant une ouverture en hausse de plus de 3,5%.

TAUX

Le regain d'appétit pour les actifs risqués désavantage les emprunts et fait donc remonter leur rendement: celui du Bund allemand à dix ans prend autour de deux points de base à -0,418%, son équivalent français un peu moins d'un point à 0,08%.

La hausse est plus marquée pour le dix ans américain, qui bondit de près de sept points à 0,6572%.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar est stable face aux autres grandes devises alors que le yen souffre de la perspective de l'état d'urgence au Japon.

La livre sterling, elle, est pénalisée par l'annonce de l'hospitalisation du Premier ministre britannique, Boris Johnson, infecté par le coronavirus.

L'euro se maintient autour de 1,0810 dollar.

PÉTROLE

Le marché pétrolier évolue dans le rouge après le report d'une réunion de l'Opep et de ses alliés, dont la Russie, susceptible de déboucher sur une réduction importante de l'offre mondiale afin d'enrayer la chute des cours.

Initialement prévue ce lundi, cette réunion devrait finalement avoir lieu jeudi.

Le Brent abandonne 1,96% à 33,44 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 1,73% à 27,85 dollars.

Selon CNBC, L'Arabie saoudite et la Russie sont "très, très proches" d'un accord sur une réduction de la production qui pourrait représenter 10% de la demande mondiale.

MÉTAUX

Le cours du cuivre est en hausse de près de 1% après la publication de chiffres montrant une baisse des stocks du London Metal Exchange (LME) et alors que le Chili pourrait réduire sa production en raison des mesures visant à limiter la propagation du Covid-19.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)