L’or revient sur le devant de la scène, de manière relativement étincelante pour cet actif, en progression de plus de 4% en quatre séances. Les multiples relais haussiers, plusieurs fois détaillés dans cette rubrique, s’intensifient conjointement, posant les bases d’un environnement positif pour le métal doré.

En premier lieu, les achats d’or pour le compte de banques centrales se poursuivent à un rythme soutenu. C’est désormais au tour des Philippines et de la Serbie d’augmenter leurs réserves d’or, toujours dans un but de diversification des réserves de change.

Toujours au chapitre des banques centrales, la probabilité de voir la Fed réduire ses taux d'un quart de point dès sa réunion du 31 juillet est passée juste au-dessus des 50% sur le baromètre FedWatch du CME. Il y a un mois, le ratio se limitait à 12%. Ceci n’est pas sans rappeler que les taux d’intérêt réels resteront durablement bas, une justification haussière pour les cours de l’or, qui rappelons-le, ne délivre par définition aucun rendement.
Dans ce cadre, le dollar américain perd du terrain, notamment face à la roupie indienne, mais pas face au yuan, qui reste sous pression, guerre commerciale oblige.

Enfin, le dernier soutien et non des moindres est lié au durcissement des tons entre Washington et Pékin, qui ne s’entendent pas sur la thématique commerciale. L’escalade des tensions se dessine sur tous les fronts, ce qui s’accompagne naturellement d’une montée de l’aversion au risque, synonyme de soutien pour les actifs refuges.

C’est dans ce contexte que la barre des 1300 USD a volé en éclat, mettant fin au mouvement de consolidation en vigueur depuis trois mois. Le mouvement primaire reprend ainsi ses droits, dans le sens de la hausse. La prochaine résistance journalière se situe à 1340 USD, dernier obstacle avant le test du « mur » jusqu’à présent infranchissable à 1365 USD.