Paris (awp/afp) - Les marchés européens s'enhardissaient un peu avant l'ouverture de Wall Street lundi, espérant plus d'animation à partir de jeudi avec la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et l'inflation américaine de mai.
Après une ouverture morose, Francfort avançait de 0,10%, Paris de 0,31%, Londres de 0,28% et Milan de 0,88% vers 11H45 GMT.
A Wall Street cependant, l'ambiance restait prudente avant l'ouverture des principaux indices, qui avaient conclu solidement dans le vert vendredi. Selon les contrats à terme, l'indice Dow Jones et l'indice élargi S&P 500 devraient ouvrir sans grande tendance et le Nasdaq, à forte concentration technologique, s'apprêtait à légèrement refluer (-0,14%).
Les investisseurs se préparent à la perspective de pourparlers sur un resserrement monétaire après des propos tenus dimanche par la secrétaire au Trésor Janet Yellen: elle a indiqué lors d'un entretien à l'agence Bloomberg que le président Joe Biden devait poursuivre son plan de relance géant, même si cela devait maintenir une inflation élevée jusqu'à l'an prochain, avec une hausse des taux d'intérêt à la clé, ajoutant qu'un "environnement de taux d'intérêt légèrement plus élevés serait un plus".
"Ces remarques sont importantes, car elles reflètent bien l'ambition de croissance économique de l'administration en place", note Sebastian Paris Horvitz chez LBPAM.
Face à une phase de croissance très forte, les investisseurs seront très attentifs à l'indice des prix à la consommation du mois de mai aux Etats-Unis.
Les marchés s'étaient satisfaits vendredi des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis en mai qui n'ont pas révélé de signes de surchauffe de la première économie mondiale, réduisant ainsi le risque de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) resserrer prochainement sa politique monétaire.
Les taux longs avaient significativement baissé aux Etats-Unis juste après les données sur l'emploi, entraînant une détente sur le reste des taux dans le monde. Lundi, le bon du Trésor américain à dix ans remontait un peu à 1,58% contre 1,55% vendredi à la clôture.
Le marché étant suspendu à la stratégie des autorités monétaires, la réunion de la Banque centrale européenne jeudi va aussi mobiliser l'attention.
"Les investisseurs attendent de pied ferme le discours de la Banque centrale européenne sur deux points: ses nouvelles prévisions économiques, et notamment son analyse de la hausse de l'inflation, et sa décision de réviser ou non le rythme de ses achats de titres, comme annoncé en avril", écrit Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires d'Allianz Global Investors.
L'automobile tient la route
A Francfort, Continental (+1,94% à 131,18 euros) et BMW (+1,27% à 95,60 euros) profitaient de notes positives d'analystes de banques.
Daimler (+0,85% à 80,21 euros) et Volkswagen (+0,23% à 240,55 euros) étaient également bien orientés.
A Paris, Stellantis (+1,67% à 17,44 euros) poursuivait sa hausse la semaine dernière.
Reckitt Benckiser cède son lait infantile
Le groupe britannique de produits d'hygiène et de santé Reckitt Benckiser (-0,4% à 6.461,00 pence) a annoncé lundi la vente de sa division de lait infantile en Chine pour 2,2 milliards de dollars au fonds d'investissement chinois Primavera Capital.
Amende tricolore pour Google
L'Autorité française de la Concurrence a infligé 220 millions d'euros d'amende à Google pour avoir favorisé ses propres services dans le secteur de la publicité en ligne.
Jeff Bezos participera au premier voyage de tourisme dans l'espace
Le patron d'Amazon et fondateur de la société spatiale Blue Origin, Jeff Bezos, va se joindre au premier voyage de tourisme dans l'espace de la capsule New Shepard avec son frère Mark et le vainqueur d'une mise aux enchères pour le troisième ticket.
Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin
Vers 11H20 GMT, à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août refluait de 0,47% à 71,55 dollars après avoir touché 72,27 dollars, son plus haut depuis mai 2019.
Le cours du baril de WTI, référence du pétrole brut aux Etats-Unis, cédait 0,40% à 69,34 dollars, après avoir brièvement atteint lundi 70 dollars, une première depuis deux ans et demi, porté par la reprise de la demande face à une offre contenue.
De son côté, l'euro était stable (-0,04%) face au billet vert, à 1,2158 dollar.
Le bitcoin montait de 1,61% à 36.558 dollars.
afp/jh
