Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient en légère hausse jeudi, après les données hebdomadaires sur les stocks de brut américain et le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie montrant une demande un peu plus résiliente que prévu.

Vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre prenait 0,91% à 98,29 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre baissait quant à lui de 0,92%, à 92,78 dollars.

Mercredi, "une surprise positive sur l'inflation a été suivie par une énorme accumulation de stocks rapportée par l'EIA", résume Craig Erlam, analyste chez Oanda, soit "beaucoup d'informations à traiter en l'espace de quelques heures".

L'inflation américaine a ralenti plus que prévu pour atteindre 8,5% en juillet sur un an.

Les réserves commerciales américaines de brut ont quant à elles augmenté de 5,5 millions de barils à 432 millions de barils pour la semaine close le 5 août, surprenant les analystes qui s'attendaient à un recul d'un million de barils.

Les stocks de carburant se sont cependant réduits de 5 millions de barils, encore une surprise pour les analystes, poussant les prix à la hausse.

En parallèle, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu jeudi en hausse de 380.000 barils par jour sa prévision pour cette année de la croissance de la demande mondiale de pétrole.

"Cette mise à jour s'accompagnait de la mise en garde habituelle et justifiée, à savoir qu'elle est soumise à une incertitude accrue en raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et des sanctions qui en découlent", précise Tamas Varga, analyste de PVM Energy.

La demande de brut devrait ainsi être de 2,1 millions de barils par jour (mb/j) sur l'ensemble de cette année, indique l'AIE dans son rapport mensuel, le pétrole bénéficiant d'un recours accru au détriment du gaz, devenu très cher.

Le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, évolue en effet autour des 209 euros le mégawattheure (MWh). Il a bondi de près de 200% depuis le début de l'année, quand un MWh coûtait moins de 80 euros.

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