New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont terminé en ordre dispersé mercredi, hésitant entre l'annonce d'une hausse plus forte que prévu des réserves de brut aux Etats-Unis et des rumeurs sur une possible extension par l'Opep de l'accord l'engageant à limiter sa production.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'est apprécié de 30 cents, ou 0,5%, pour terminer à 59,81 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance a lâché 15 cents, ou 0,3%, pour terminer à 53,33 dollars.

Les stocks de pétrole brut ont augmenté plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, de 3,5 millions de barils, selon le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

La production de brut est restée à un niveau record, les Etats-Unis extrayant en moyenne 13 millions de barils par jour (mbj).

Dans le même temps, les raffineries ont encore ralenti la cadence, fonctionnant à 87,2% de leurs capacités, contre 90,5% la semaine précédente et 94,5% en début d'année.

"Il y a eu plusieurs interruptions non prévues dans certaines raffineries", remarque Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. "Mais c'est aussi en raison de la baisse des marges sur l'essence et les produits distillés puisque les stocks ont beaucoup augmenté ces derniers mois", ajoute le spécialiste. "Le marché est largement approvisionné et devrait le rester dans la mesure où la demande pourrait être affectée en Chine", souligne-t-il également.

Les stocks d'essence ont encore augmenté, de 1,2 million de barils lors de la semaine achevée le 24 janvier, tandis que ceux de produits distillés ont reculé de 1,3 million de barils.

"Mais les acteurs du marché sont aussi en train d'évoquer de plus en plus la possibilité que l'Opep décide de prolonger ses réductions volontaires de production jusque juin", remarque M. Lipow.

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix partenaires se sont pour l'instant engagés à appliquer ces coupes jusque mars seulement.

L'épidémie de pneumonie virale qui sévit actuellement en Chine restait aussi sur le radar des investisseurs alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mercredi le "monde entier à agir" face au virus, qui a déjà fait plus de malades que le Sras en 2002-2003.

Plusieurs compagnies aériennes ont pris la décision de suspendre ou de réduire leurs vols vers la Chine continentale face à la propagation du nouveau coronavirus, qui a déjà fait 132 morts, réduisant d'autant la demande en kérosène.

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