New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont ouvert en baisse vendredi à New York dans un marché en phase de rééquilibrage à l'issue d'une excellente semaine, marquée par des problèmes de production dans le monde et une série de rapports encourageants.

Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin, qui avait connu trois séances consécutives de hausse pour atteindre des niveaux sans précédent pour l'année, se repliait de 62 cents à 46,08 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Après avoir observé une telle flambée (...), on va probablement assister aujourd'hui à un repli sur fond de prises de bénéfices", a prévenu James Williams, de WTRG Economics.

Parmi les facteurs négatifs, le dollar continuait son récent renforcement, ce qui rend moins intéressants les échanges pétroliers, libellés en monnaie américaine.

Reste que la baisse engagée vendredi "ne changera pas grand-chose au fait que les cours pétroliers sont partis pour achever la semaine sur une hausse hebdomadaire conséquente", ont relativisé dans une note les experts de Commerzbank.

Ils évoquaient en premier lieu le soutien apporté par "de nombreuses interruptions imprévues d'approvisionnement", que ce soit au Canada, à la suite des vastes incendies dans l'Alberta, ou au Nigeria, frappé par une vague de sabotages.

"Beaucoup de choses ont soutenu le marché, mais elles sont largement réversibles", a toutefois prévenu M. Williams.

Plusieurs observateurs soulignent ainsi depuis le début de la semaine que ces perturbations sont isolées et qu'elles risquent de vite se résoudre, ce qui ramènerait le marché en situation de surabondance générale.

Sur ce dernier plan, des éléments encourageants à plus long terme sont tout de même venus cette semaine encourager les investisseurs, à travers le contenu d'un trio mensuel de rapports de grands organismes sur l'état du marché.

Après des publications engageantes du Département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis et de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), liée à l'OCDE, c'est l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui a carrément envisagé vendredi que le marché se retrouve en déficit l'an prochain, notamment face à la baisse de la production américaine.

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