tokyo (awp/afp) - Le géant pétrolier japonais Eneos Holdings a annoncé mardi le limogeage de son président Takeshi Saito, après qu'une enquête interne a confirmé qu'il avait eu une "conduite inappropriée" avec une femme lors d'une soirée alcoolisée en présence d'autres cadres du groupe.

M. Saito, 61 ans, "a étreint en état d'ivresse une femme présente" lors de cette soirée, a déclaré le groupe dans un communiqué sans donner davantage de détails.

Eneos a précisé avoir pris connaissance de cet incident le mois dernier via son dispositif interne pour les lanceurs d'alerte. Les faits ont été ensuite confirmés par un audit.

Yasushi Yatabe, un vice-président d'Eneos présent lors des faits, va par ailleurs démissionner pour n'avoir pas empêché la situation de dégénérer, tandis qu'un autre cadre du groupe va voir son salaire réduit de 30% pendant trois mois pour avoir tenu des propos sexistes lors de cette soirée.

Cette affaire est d'autant plus embarrassante pour Eneos Holdings que le groupe avait été confronté à un cas relativement similaire à l'été 2022: son patron Tsutomu Sugimori avait dû démissionner pour avoir agressé sexuellement une hôtesse de bar, en l'embrassant notamment de force. L'hôtesse avait été blessée en tentant de lui résister, selon les médias locaux.

Les révélations - et démissions - dans ce genre d'affaires au Japon deviennent se font plus courantes depuis peu, signe que de tels comportements sont de moins en moins tolérés par la société nippone.

La semaine dernière, trois anciens militaires japonais ont été condamnés à deux ans de prison avec sursis chacun pour avoir agressé sexuellement une collègue en 2021. Ce procès avait été très médiatisé en tant que nouveau symbole du mouvement #MeToo dans l'archipel.

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