New York (awp/afp) - Les marchés boursiers d'Europe et des Etats-Unis ont évolué en hausse mardi, une journée qui marque le début d'une réunion de deux jours de la banque centrale américaine (Fed), dans un contexte de résilience de l'économie qui rassure les investisseurs.

En Europe, Paris a progressé de 0,65% à 8.201,05 points, atteignant ainsi un nouveau record en clôture, tout comme Francfort qui a fini à 17.987,49 points, en hausse de 0,31%. Londres gagné 0,20% et Milan 0,95%. A Zurich, le SMI a cédé 0,39%.

A Wall Street, au lendemain d'une séance de nette hausse, le S&P 500 a franchi un nouveau record après avoir progressé de 0,56%. Le Dow Jones a pris 0,83% et le Nasdaq a avancé de 0,39%.

Côté Réserve fédérale américaine (Fed), les marchés ne s'attendent à aucun changement de la politique monétaire dans l'immédiat mais ils vont être attentifs à l'actualisation des projections des taux d'intérêt directeurs par les responsables.

"Pour l'instant, le marché a toujours anticipé que la première baisse de taux serait suivie de plusieurs baisses consécutives mais ce scénario devient de moins en moins probable", commente Christophe Boucher, directeur des investissements d'ABN AMRO Investment Solutions.

"Il y a une vraie résilience de l'économie américaine, donc quel intérêt de baisser les taux maintenant?", interroge Philippe Cohen, gérant de portefeuille chez Kiplink Finance. "Mieux vaut en garder sous le pied pour quand il y aura un vrai dérapage de l'économie", ajoute-t-il.

De nombreuses autres banques centrales doivent annoncer des décisions cette semaine : en Australie, en Suisse et au Royaume-Uni.

Celle du Japon a mis fin mardi à sa politique de taux négatifs lancée en 2016, qu'elle était la dernière au monde à pratiquer, mais a affirmé vouloir poursuivre ses achats d'obligations publiques japonaises (JGB) "à peu près dans les mêmes proportions qu'auparavant".

Après ce message, le yen a nettement faibli par rapport au dollar qui revenait au-delà des 150 yens pour la première fois depuis début mars, un mouvement favorable aux valeurs exportatrices japonaises.

La Bourse de Tokyo a gagné 0,66%, repassant la barre des 40.000 points pour la première fois depuis deux semaines.

Nvidia dévoile une nouvelle puce ___

Le spécialiste américain des semi-conducteurs Nvidia a dévoilé lundi ses tout derniers modèles de puces électroniques destinés à accompagner la révolution de l'intelligence artificielle (IA), dont il cherche à consolider sa position de fournisseur crucial.

Les puissantes puces GPU de Nvidia, et ses logiciels, constituent l'un des principaux ingrédients de l'IA générative, ce qui a permis à l'entreprise de devenir la troisième la mieux valorisée en Bourse au monde. Le titre de la coqueluche de l'IA sur les marchés a encore gagné 1,07% après un bond de 4% la veille.

Quant au fabricant de serveurs et de solutions de stockage Super Micro Computer (SMCI), entré au sein du prestigieux indice S&P 500 depuis deux séances, il a poursuivi son plongeon entamé jeudi, et perdu 8,96%.

Siemens sans vapeur ___

Le poids lourd Siemens a perdu 5,76%, freinant l'indice Dax à Francfort après les propos prudents, mardi, du directeur financier Ralf Thomas sur l'activité phare de l'industrie numérique au premier trimestre lors d'une conférence d'investisseurs, selon la presse.

Unilever dégèle sa cote ___

Le géant britannique de l'hygiène et de l'alimentaire Unilever va se séparer de sa division de glaces qui compte notamment Ben & Jerry's et Magnum, dont les ventes ont déçu l'an dernier, et veut doper ses marges par un plan d'économies qui va toucher 7.500 emplois. Son action a gagné 3,08% à Londres.

Le bitcoin chute ___

Le bitcoin a perdu quelque 15% depuis son record absolu de 73.797 dollars touché jeudi dernier, lesté par des prises de bénéfices et des spéculations sur les orientations de la Fed attendues mercredi.

Peu avant la clôture des changes à 20H45 GMT, il reculait de 5,45% à 63.686 dollars. Depuis le 1er janvier, ses gains atteignent encore 50%.

Les prix du pétrole ont légèrement monté: le prix du baril de Brent de la mer du Nord a gagné 0,56% à 87,38 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) a pris 0,90% à 83,47 dollars.

L'euro cédait 0,06% face au dollar, à 1,0865 dollar pour un euro.

afp/rp