Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers étaient bien orientés vendredi à la mi-journée, malgré l'absence de catalyseurs et de certains opérateurs, alors que la saison des résultats touche à sa fin.

Vers 12H45 GMT, Paris prenait 0,30%, après un nouveau record atteint grâce à un bond des valeurs du luxe, Francfort gagnait 0,18% et Milan était stable (-0,01%). Londres cédait de son côté 0,42%, plombée par AstraZeneca. A Zurich, le SMI gagnait 0,48%.

Au lendemain d'une clôture plutôt positive, la Bourse de New York devrait ouvrir dans le vert. Les contrats à terme des principaux indices montaient de 0,20% à 0,27%.

En Asie, Tokyo a bondi et les Bourses chinois ont été soutenues par des informations de presse suggérant un assouplissement de la régulation appliquée au secteur immobilier.

"La séance s'annonce calme en ce lendemain d'un jour férié dans certains pays. De nombreux opérateurs ne reviendront sur les marchés que lundi prochain", note Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

La thématique dominante de la semaine aura été l'inflation, "après la publication du rapport sur l'IPC américain, qui a entraîné une forte hausse de l'or et du dollar américain", rappelle Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

Les investisseurs scrutent le marché obligataire, sur lequel le rendement de la dette américaine à 10 ans se tendait légèrement à 1,57% vers 12H45 GMT, contre 1,55% à la clôture de la veille.

"La hausse du nombre de cas (de Covid-19) en Europe et en Asie pourrait également peser" sur le moral des investisseurs, selon Neil Wilson.

En Europe, les contaminations s'envolent notamment en Allemagne, au Pays-Bas, en Autriche ou encore en Suisse. Le Premier ministre néerlandais doit annoncer vendredi de nouvelles mesures de restriction, dont un "confinement partiel". La Bourse d'Amsterdam restait néanmoins quasi stable à +0,09%.

Sur la plan géopolitique, la première rencontre virtuelle entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping devrait avoir lieu lundi, selon plusieurs médias américains, dans un contexte de relations diplomatiques tendues entre Pékin et Washington.

Richemont tire le luxe ___

Le géant suisse du luxe Richemont, propriétaire de la maison de joaillerie Cartier, a vu son bénéfice net être pratiquement multiplié par 8 au premier semestre (+686%), à 1,25 milliard d'euros, un niveau supérieur à celui d'avant la pandémie de Covid-19.

Son action bondissait de 8,52% à 133,10 francs suisses suisses à Zurich, entraînant d'autres valeurs du secteur, comme Swatch (+3,14%).

À Paris, Kering prenait 1,96%, LVMH gagnait 1,36%, Hermès montait de 1,53% et L'Oréal était en hausse de 1,52%.

À Londres, Burberry s'appréciait de 4,22%.

À Milan, Salvatore Ferragamo progressait de 2,51%.

AstraZeneca vire au rouge ___

Le groupe pharmaceutique Astrazeneca est tombé dans le rouge au troisième trimestre à cause de ses impôts, de la hausse des coûts de recherche et ventes, malgré la hausse des recettes dopées par le vaccin contre le Covid. Son titre perdait 4,21% à 9.043 pence, en queue de l'indice principal de Londres, dont il est la première capitalisation boursière.

Deutsche Telekom augmente ses dividendes ___

Le premier groupe européen de télécommunication Deutsche Telekom (+2,34% à 17,09 euros) a relevé ses objectifs annuels, après de bons résultats au troisième trimestre, lui permettant d'augmenter le montant de ses dividendes.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les prix du pétrole reculaient, lestés par les dernières données de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui montrent une croissance de la demande moins forte que prévu en 2021.

Vers 12H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier perdait 1,69% par rapport à la clôture de la veille, à 81,47 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre lâchait 1,91% à 80,04 dollars.

L'euro était stable (+0,01%) à 1,1451 dollar, toujours à un niveau très bas.

Le bitcoin lâchait de son côté 2% à 63.770 dollars.

afp/rp