Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers européens évoluaient en petite hausse mardi et Wall Street s'annonçait sur la même tendance, préférant la prudence avant des données macroéconomiques et des déclarations de banquiers centraux attendus cette semaine.

En Europe, l'ouverture a été plus timide. Vers 13H00 GMT, Paris montait de 0,31%, Londres de 0,79%, Francfort de 0,21% et Milan de 0,06%. A Zurich, le SMI cédait 0,11%.

A Wall Street, les contrats à terme étaient en hausse d'environ 0,20%.

En Asie, la Bourse de Hong Kong a bondi de plus de 5%, effaçant largement ses pertes de la veille, tout comme Shanghai qui a gagné 2,31%.

Les places boursières chinoises ont été portées par un coup de pouce apporté au secteur immobilier et par l'espoir que Pékin annonce un nouvel assouplissement de sa politique sanitaire, après des manifestations appelant à davantage de libertés politiques et à la fin de la douloureuse stratégie du "zéro Covid".

L'annonce, peu avant la fermeture de Hong Kong, d'une accélération de la campagne de vaccination des personnes âgées contre le virus Covid-19 en Chine a apporté un coup de boost.

Les prix du pétrole en bénéficiaient également : vers 13H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier progressait de 2,50% à 85,97 dollars et celui de WTI à même échéance gagnait 2,18% à 78,92 dollars.

Cependant "les responsables politiques n'ont pas annoncé de plan de réouverture ni même fait allusion à un alignement des niveaux de vaccinations sur ceux des pays voisins", rapporte Stephen Innes, analyste de SPI Asset management.

Ainsi, les investisseurs occidentaux restent méfiants selon lui et continuent de surveiller les mesures en vigueur "jusqu'à ce que quelque chose se produise", ajoute-t-il.

Les politiques monétaires continuent d'occuper une place centrale dans les préoccupations des investisseurs, et d'autant plus après des déclarations de banquiers centraux américains et européens qui plaident pour une poursuite de la lutte contre l'inflation.

Et donc de nouvelles hausses des taux, allant à contrecourant des espoirs des marchés de voir les conditions de crédit s'améliorer compte tenu des premiers signes de ralentissement de l'économie.

Pour Neil Wilson, analyste de Markets.com, "l'inflation sera plus difficile à maîtriser et la Réserve Fédérale devra continuer à agir plus longtemps que ce que le marché prévoit actuellement".

Cette semaine seront publiés plusieurs indicateurs macroéconomiques dont l'indice de prix à la consommation PCE et le rapport mensuel sur l'emploi américain, et plusieurs interventions de banquiers centraux sont à l'agenda, en particulier celle du président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, mercredi.

Sur le marché obligataire, le taux de la dette allemande à 10 ans baissait à 1,91% contre 1,98% la veille, se détendant après deux jours de hausse.

Fin du game pour le sport italien ___

Le titre du club de football Juventus de Turin tombait de 1,29%, après une chute de 10% plus tôt, à Milan, au lendemain de la démission de l'intégralité de son conseil d'administration, y compris son président Andrea Agnelli. Un expert-comptable au profil plus technique que sportif, Gianluca Ferrero, a été désigné comme nouveau président mardi.

La holding de la famille Agnelli, Exor, qui détient 63,8% du club, reculait de 0,40% à Amsterdam vers 13H10 GMT.

Toujours à Milan, l'action du constructeur de voitures de luxe Ferrari perdait 1,24%, après avoir annoncé la démission de Mattia Binotto de la direction de son écurie de Formule 1, critiqué pour les résultats obtenus à l'issue de la dernière saison.

Du côté des devises, du gaz et du bitcoin ___

Le dollar perdait 0,25% face à l'euro à 0,9647 euro pour un dollar et cédait 0,38% face à la livre, à 0,8329 livre.

Le contrat de référence pour le gaz naturel européenne grimpait de 7,07% à 132 euros le mégawattheure. Le Qatar a annoncé mardi un important accord permettant d'approvisionner l'Allemagne en gaz naturel liquéfié (GNL) pendant 15 ans.

Le bitcoin gagnait 1,75% à 16.480 dollars.

afp/rp