New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont terminé la séance en baisse mercredi, faute de catalyseur majeur, mais les indices américains ont atteint de nouveaux records, animés par une série de résultats d'entreprises.

Sur le Vieux Continent, Paris a terminé en baisse de 0,36%, Francfort a abandonné 0,65%, Londres 0,68% et Milan 0,45%. A Zurich, le SMI a cédé 0,31%.

"Il y a toujours une forme d'attentisme sur les marchés quant aux anticipations de politique monétaire" des banques centrales, a commenté Nathalie Benatia, macro-économiste de BNP Paribas AM.

A New York, le Nasdaq, dominé par le secteur technologique, a gagné 0,95%. Le S&P 500 a touché un nouveau pic (+0,82%) après avoir tutoyé la barre symbolique des 5.000 points.

Le Dow Jones, à un nouveau plus haut historique également, a avancé de 0,40%.

"On est à mi-distance de la fin de la saison des résultats et il y a eu plus de bonnes nouvelles que de mauvaises", a estimé Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management.

"Les investisseurs apprécient ce qu'on leur présente, notamment en termes de projections", a ajouté Peter Cardillo, analyste de Spartan Capital.

Les observateurs des marchés s'intéressent aussi à une série d'interventions de banquiers centraux, comme Neel Kashkari, président de la Fed de Minneapolis, qui a déclaré à la chaîne CNBC que "quelques mois supplémentaires" de données sur l'inflation américaine seraient nécessaires avant que la Réserve fédérale (Fed) puisse assouplir sa politique monétaire.

Du côté de la Banque centrale européenne (BCE), "l'élément le plus intéressant pour les économistes est l'interview d'Isabel Schnabel (membre du directoire de la BCE, NDLR) au Financial Times, qui veut convaincre les observateurs que la BCE ne baissera pas ses taux aussi vite" qu'anticipé par les marchés, a noté Nathalie Benatia, économiste de BNP Paribas AM.

L'inflation encore vive dans le secteur des services, un marché du travail résilient et des tensions géopolitiques au Moyen-Orient incitent à la prudence "contre un ajustement prochain du cap politique", pourtant attendu par les marchés à l'horizon d'avril, a-t-elle relevé.

Infineon sous pression ___

Infineon a abandonné 5,12% après avoir abaissé ses prévisions annuelles 2024, tablant désormais sur un chiffre d'affaires de 16 milliards d'euros, contre 17 milliards précédemment, compte tenu du "climat macroéconomique difficile", selon un communiqué de l'entreprise allemande. Plusieurs banques comme Barclays, Goldman Sachs ou encore Oddo ont baissé leur objectif de cours.

PZ Cussons sous pression ___

Le fabricant britannique de produits d'hygiène, de cosmétiques et d'articles pour les bébés, PZ Cussons, a dévissé de plus de 16% à Londres après avoir annoncé être tombé dans le rouge pour son premier semestre décalé, frappé par la dévaluation du naira, la devise du Nigeria, où il réalise plus du tiers de son chiffre d'affaires.

Snap s'effondre ___

Snap, la maison mère du réseau social Snapchat plébiscité par les adolescents, s'est effondrée de 34,61%, après avoir publié mardi des résultats trimestriels décevants, et malgré une réduction de ses coûts du fait d'une nouvelle vague de licenciements.

Baisse de régime pour Alibaba ___

Le géant chinois du e-commerce Alibaba a annoncé une augmentation de 25 milliards de dollars (23,2 milliards d'euros) de son programme de rachat d'actions, en même temps que la publication de résultats trimestriels décevants.

Au troisième trimestre de son exercice décalé clos au 31 mars, Alibaba vu son chiffre d'affaires grimper de 5% sur un an, mais en dessous des prévisions d'analystes.

Coté à New York, l'action a chuté de 5,87%.

Le pétrole en légère hausse ___

Les cours du pétrole ont fini en légère progression sur un marché qui ne constate pas d'amélioration de la situation au Moyen-Orient, malgré les pourparlers pour aboutir à une trêve à Gaza.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a pris 0,78%, clôturant à 79,21 dollars.

Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a crû de 0,47%, à 73,86 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro grappillait 0,17% par rapport au dollar à 1,0773 dollar pour un euro.

Le bitcoin, cryptomonnaie star, était en hausse de 2,54% à 44.263 dollars.

afp/rp