New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont poursuivi leur ascension jeudi après la publication d'un indice de prix américain conforme aux attentes des économistes, qui accrédite l'hypothèse d'une fin prochaine du cycle de hausses de taux d'intérêt.
Sur le Vieux Continent, Paris (+0,74%) a retrouvé brièvement les 7.000 points pour la première fois en séance depuis le 17 février 2022. En Allemagne, l'indice Dax (+0,74) a terminé au-dessus des 15.000 points pour la première fois depuis le 18 février. A Zurich, le SMI a gagné 0,37%.
Le FTSE 100, principal indice de la Bourse de Londres, a clôturé en hausse de 0,89% à 7.794,04 points, un plus haut en près de 5 ans, s'approchant de son record absolu de 7.877,45 points à la clôture, atteint le 22 mai 2018.
La place de Londres bénéficie notamment de "la perspective d'une inflation plus faible" aux États-Unis "et des taux plus bas" sur le marché obligataire, selon Michael Hewson, de CMC Markets.
A Wall Street, le Dow Jones est monté de 0,64%, l'indice Nasdaq s'est élevé de 0,64% et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,34%.
Statistique clé de la semaine, l'indice des prix à la consommation a ralenti en décembre aux États-Unis, à 6,5% sur un an, comme prévu par les économistes, atteignant ainsi son plus bas niveau pour 2022, selon l'indice CPI, qui fait référence.
Les acteurs du marché estiment que ces données vont permettre à la Réserve fédérale américaine de ralentir le rythme du relèvement de ses taux directeurs lors de sa prochaine réunion.
En conséquence, sur le marché des changes, le dollar a encore cédé du terrain pour tomber à un plus bas depuis avril 2022. Vers 21H55, l'euro prenait 0,88% face au billet vert, à 1,0852 dollar pour un euro.
Il s'échangeait également à son plus bas depuis juin par rapport au yen.
Le bitcoin bondissait de 7,44% à 18.864 dollars.
Sur le marché obligataire, les rendements déclinaient fortement, l'emprunt à 10 ans américain s'établissant à 3,44%, contre 3,53% mercredi à la clôture.
Bataille actionnariale chez Disney ___
A la cote aux États-Unis, Disney a été recherché (+3,61%) au lendemain de la communication du conseil d'administration, qui s'est dit opposé à la nomination de l'investisseur Nelson Peltz comme administrateur. Sa société d'investissement, Trian Fund Management, est récemment montée au capital et milite pour des mesures à court terme, en particulier une réduction des coûts.
Logitech et Ubisoft boguent ___
Le groupe suisse Logitech, spécialisé dans les accessoires informatiques, a revu ses prévisions annuelles face à une baisse de la demande des entreprises et à des incertitudes concernant ses approvisionnements en Chine. L'action a chuté de 16,87%.
En France l'action de l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft a reculé lourdement (-14,03%) après l'abaissement de ses prévisions financières pour l'ensemble de l'exercice 2022-2023, en raison du contexte de "détérioration des conditions macroéconomiques".
La baisse des taux profite à plusieurs secteurs ___
Le secteur immobilier, fortement dépendant du niveau des taux d'intérêt, a contribué à doper la place de Londres, avec notamment les groupes Persimmon (+8,33%) et Barratt Developments (+6,69%) tout en haut de l'indice, malgré l'annonce ces jours-ci de perspectives moroses pour le secteur.
La technologie était aussi gagnante, en Europe avec Teleperformance (+3,99%) et Darktrace (+2,43%), mais aussi aux Etats-Unis avec Meta (+2,87%) ou Microsoft (+1,16%).
Du côté du pétrole ___
Les cours du pétrole ont enchaîné une sixième séance positive d'affilée jeudi, dopés par l'affaissement du dollar, lui-même plombé par l'indice CPI.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a gagné 1,64%, pour clôturer à 84,03 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en février, a lui progressé de 1,26%, à 78,39 dollars. Le WTI a atteint jeudi son plus haut niveau en clôture depuis le début de l'année.
afp/rp