Production mondiale d’étain en 2011 :
367.100 tonnes.
Production minière d’étain en concentré en 2010 :
283.500 tonnes. Dont Indonésie : 34%, Chine : 34%, Pérou : 12%, Bolivie : 7%, Brésil : 3%.
Consommation mondiale en 2011 : 372.300 tonnes.
Principaux pays consommateur en 2009 : Chine, 39%, Etats-Unis : 10%, Japon : 8%.

Cotation :
London Metal Exchange (LME), en USD/tonne.
Source :
WBMS, ITRI.

L’étain est majoritairement utilisé dans les soudures électriques.

L’offre
L’étain est le plus souvent produit à partir de la cassitérite, un minerai présent notamment en Chine, en Asie du Sud-Est et en Amérique latine. L’Indonésie concentre à elle seule un quart des exportations mondiales d’étain, tandis que la Chine en est le premier producteur sous forme de métal raffiné (environ 40% de la production mondiale). Les minerais et concentrés d’étain indonésiens sont souvent exportés pour être raffinés, notamment vers la Malaisie et la Thaïlande, deux pays qui ont des capacités de traitement du métal mais dont la production minière s’est effondrée en quelques décennies. Le gouvernement indonésien cherche à limiter, voire à terme à interdire les exportations de minerais ou de métaux bruts pour développer la filière de transformation locale.
La filière du recyclage a permis de produire 60.000 tonnes d’étain en 2010 selon l’ITRI (International Tin Research Institute), dont 75 % en Chine.

La demande
Les soudures pour des applications électriques et électroniques sont devenues au cours de la dernière décennie le premier débouché industriel de l’étain raffiné (plus de la moitié de la demande mondiale selon l’ITRI), avec les restrictions à l’usage du plomb par des normes environnementales. L’étain est aussi utilisé, par exemple, pour la fabrication du fer-blanc ou l’élaboration de composés chimiques pour les industries du plastique.
La crise économique s’est traduite par une forte baisse de la consommation mondiale en 2008 et 2009, mais elle s’est reprise en 2010. La demande chinoise atteint chaque année de nouveaux records, ce qui a conduit le pays à devenir importateur net depuis 2008, malgré le développement de sa filière de recyclage. La Chine a encore enregistré une hausse de sa demande de 18,3% en 2011 selon le World Bureau of Metals Statistics (WBMS). La consommation mondiale n’a quant à elle augmenté que de 0,3%, impactée en particulier par la chute de 28% des besoins au Japon, liée à la catastrophe de Fukushima.

L’évolution
La production mondiale d’étain a été déficitaire pendant deux années consécutives, en 2010 et 2011, avec un déficit de 5.200 tonnes en 2011 selon le WBMS.
Les cours de l’étain sur le LME avaient triplé en deux ans, entre avril 2009 et avril 2011, pour atteindre 33.250 dollars la tonne – soit bien au-delà du précédent record de 2008, à environ 25.000 dollars –, en raison d’une tension sur le marché, la production minière peinant à suivre la reprise de la demande.
Les cours se sont fortement affaissés au cours des mois suivants. Fin septembre, les exportateurs indonésiens se sont mis d’accord pour geler leurs ventes afin d’arrêter la chute des cours, estimant qu’elle n’était pas liée aux fondamentaux du marché de l’étain, mais aux seules inquiétudes liée à la crise de la dette en Europe. L’embargo, pas entièrement suivi, a duré trois mois mais les cours n’ont commencé à remonter qu’à partir des premiers jours de 2012, avec une hausse de 28% pendant le seul mois de janvier, pour revenir à des niveaux supérieurs à 24.000 dollars la tonne.